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La recherche d'emploi est un véritable parcours du combattant jonchée d'obstacles divers... Comprendre les difficultés, c'est se préparer à les contourner, à travers les TRE (Techniques de Recherches d'Emploi)... L'évolution du marché du travail est liée à l'évolution sociale, qui elle-même a entraîné une évolution dans les Techniques de Recherche d'Emploi et dans les Techniques de recrutement... Un mémoire fruit d'un long travail Universitaire et d'une expérimentation sur le terrain m'a permis d'explorer la complexité de la situation de chômage et celle des difficultés d'adaptation au différentes Techniques de recherche d'emploi... MEMOIRE Les Techniques de Recherches d’emploi et de Recrutement en Evolution
NOM et PRENOM de l’étudiant : HEMANA DJAMAL FORMATION : Carrières Sociales Université Paris V Renée Descartes NOM du Directeur de Mémoire : Monsieur R. WITTORSKI Mai 2003 **** Veuillez cliquer sur la partie que vous souhaitez lire **** PARTIE 1 : La recherche d’emploi : Une véritable course d’obstacles I. Le contexte socio-économique 1) Quelques données concernant le chômage 8 2) Des inégalités devant l’emploi 9 3) Des difficultés dans la recherche d’emploi 12 1) Soigner son look et son image 152) Les centres de formation 18 3) Un exemple de technique pour mieux se connaître : L’ ADVP 19 III. Les différentes aides dans la recherche d’emploi 2) La préparation à la recherche d’emploi 23 3) Les organismes d’accompagnement et d’aide dans la recherche d’emploi 28 PARTIE 2 : Les différentes étapes dans la recherche d’emploi I. La Définition d’un projet professionnel 2) La Validation des Acquis Expérientiels 34 3) La préparation aux concours administratifs 35 II. La rencontre de l’offre et de la demande 1) La prospection 393) Les salons, foires et forums emplois… 43 III. Les différents outils au service du recrutement 1) Le Cv et la lettre de motivation 44 a) La lettre de motivation en réponse à une offre d’emploi b) La lettre de candidature spontanée 2) Les différents tests de sélection 54 3) Les entretiens d’embauche 58 I. Les raisons explicites (objectifs) de cette évolution 1) Choix stratégiques des entreprises 68 2) Un marché du travail en pleine mutation 71 3) Evolution des Sciences Humaines 73 II. Les raisons implicites (enjeux) de cette évolution 1) Professionnalisation de certains secteurs d’activité 802) Le recrutement et ses enjeux financiers 81 3) Internet et les Nouvelles Technologiques 82 III. Conséquences de ces évolutions 1) Discriminations et inégalités devant l’emploi 85 2) Un rapport de force en faveur des employeurs 87 3) Orientations et perspectives 89
Je remercie très solennellement et très chaleureusement l’ensemble des personnes qui ont permis (directement ou indirectement) à ce mémoire de voir le jour : · M. R. Wittorski Directeur tuteur de mon mémoire de m’avoir apporté un soutien pédagogique et méthodologique dans l’avancement de mes travaux. Je le remercie pour sa disponibilité et l’ensemble de ses cours de Techniques de recherche d’emploi et d’analyse de pratiques qui m’ont aidé à avoir une autre approche du monde du travail. · Les Conseillères à l’emploi du GRETA Paris Centre qui dans le cadre de la plateforme de professionnalisation m’ont permis d’avoir accès à divers supports techniques et pédagogiques en matière de recherche d’emploi. Je les remercie pour leur soutien méthodologique, leur conseil et de m’avoir permis de part leur pratique de découvrir plus concrètement le métier de conseiller à l’emploi. · M. C. Geraud pour ses cours d’analyse de milieu qui m’auront permis de faire le tour du paysage social en ce qui concerne l’existant en matière d’emploi. · M. T. Perreau pour ses cours d’Insertion, ses éclairages sur les missions locales et le rôle des conseillers en insertion. · M. K. Belmokhtar, Mme M.M Pisaniet et l’ensemble du personnel de la Mission Locale de Sarcelles qui m’avait lors du stage de septembre et octobre 2002 permis d’avoir une approche de l’emploi et de l’insertion. · Monsieur JODEAU pour ses excellents cours de techniques d’expression, qui m’ont permis de mener des séquences d’animation et des séquences de formation très enrichissantes et dynamiques. Pour l’ensemble de ses apports méthodologiques, pédagogiques et techniques. · L’ensemble des enseignants et intervenants de l’IUT Carrières Sociales pour la qualité de leur enseignement. · Mélanie R. pour sa patience, son calme, son soutien et ses encouragements dans ce long et difficile travail. · Mon employeur de m’avoir permis de mener mes recherches d’emploi, de m’avoir octroyer du temps pour mes études et de m’avoir permis de développer mes actions auprès des jeunes. Une évolution sociale a transformé le concept même de chômage et de travail. Ce qui a amené à une évolution des techniques de recherche d’emploi et de recrutement. Le retour à l’emploi est long parcours semé d’embûches dans lequel on doit passé par la connaissance de soi dans un premier temps puis l’expression de soi. Mais souvent les demandeurs d’emploi ne retrouvent pas de travail et cela indépendamment de leurs compétences professionnelles. Plus le chômage dure plus la situation du chômeur se dégrade. Etant moi-même à la recherche d’un autre emploi dans le secteur de l’insertion professionnel, je mesure le poids de la difficulté en matière de recherche d’emploi et cela même sans avoir à porter le poids du chômage. J’ai donc trouvé intéressant d’aborder ce sujet à la fois par une étude théorique et une recherche de terrain (stage en mission locale, formation au GRETA…). Dans le cadre de mon travail d’orientation et de formation auprès des jeunes en difficultés (scolaires et sociales), j’ai été amené à la question de savoir : « qu’est ce qui fait qu’en définitif, un jeune trouve un stage et un autre non ? Alors qu’on les prépare de la même manière et que parfois certains n’ont pas forcément plus de capacités que d’autres » Tout un questionnement qui aboutit inévitablement à la question centrale de l’égalité devant l’emploi. Les techniques de recherches d’emploi et de recrutement ont évolué, elles sont peu accessibles et difficiles à maîtriser, mon questionnement a donc porté sur les raisons implicites et explicites de cette évolution ainsi que les conséquences que cela pouvait engendrer tant pour les recruteurs que pour les demandeurs d’emploi. Afin de bien comprendre les origines de cette évolution, on essayera dans une première partie de faire un état des lieux du contexte social et économique, des conditions nécessaires pour entamer une recherche d’emploi et des organismes pouvant nous aider dans cette démarche. Dans une seconde partie, on abordera plus concrètement et très largement le parcours des demandeurs d’emploi de l’étape préliminaire (constitution d’une bible de compétences) à l’étape finale (entretien d’embauche). Enfin dans une troisième partie, on s’interrogera sur les raisons de cette évolution (autrement dit la raison d’être de certaines techniques et le choix de ces outils par les employeurs) ainsi que sur les conséquences de ces évolutions sur l’emploi. La recherche d’emploi : Une véritable course d’obstacle Les techniques de recherche d’emploi et de recrutement ne sont pas si faciles à mettre en place et à maîtriser. Elles dépendent en grande partie du marché du travail, de la fameuse loi de l’offre et de la demande qui met les individus en concurrence et pousse les entreprises à être plus ou moins sélectives. La recherche d’emploi comme le recrutement sont conditionnés par le contexte social et économique. Dans cette première partie, nous allons nous intéresser au chômage et au travail, aux diverses représentations et incidences qu’ils ont sur l’individu. Derrière les chiffres du chômage se trouvent des individus aux caractéristiques très hétérogènes. Une diversité qui les exposent inévitablement à des inégalités dans la recherche d’emploi. Dans un second temps, nous étudierons quelques techniques permettant une meilleure connaissance de soi et une revalorisation de son image. Enfin, on abordera l’accompagnement des demandeurs d’emploi, le bilan de compétences et l’importance du parcours personnel dans la construction du projet professionnel. I. Le contexte socio-économique 1) Quelques données concernant le chômage Selon les statistiques du Ministère des Affaires sociales, du travail et de la solidarité, on compterait 2 367 500 demandeurs d’emploi au 1er mai 2003, un chiffre en progression pour le 5éme mois consécutif. Progression de 1,1 % des du chômage des – de 25 ans et de 1,3 % du chômage de longue durée même si le nombre de demandeurs inscrits depuis plus de trois ans poursuit sa baisse (-0,7 %). Les entrés consécutives à un licenciement économique sont stables par rapport aux autres licenciements qui sont en hausses de 0,9 % (+ 2,6 % de 1ère entré et +2,8 % de fin de mission d’intérim, - 1 % pour les fin de Contrat à Durée Déterminé ). Le taux de chômage au sens du bureau International du Travail s’élève à 9, 3 % de la population active totale.[1] Tous ces chiffres sont à relativiser et peuvent être interprétés sachant que d’une part toutes les personnes sans emploi ne sont pas inscrites à l’ANPE, d’autre part 5,7 millions d’individus est avancé en ce qui concerne la précarité[2], donc une situation plus délicate et détériorée La notion de travail est relative dans la mesure où certains emplois sont précaires, mal rémunérés… La montée du chômage déstructure le tissu social, accroît le mal être de la jeunesse, l’exclusion, la délinquance mais aussi nourrit la pauvreté et les inégalités. L’absence de travail génère des douleurs, des doutes et des combats de chaque jour. 2) Des inégalités devant l’emploi Actuellement le chômage n’atteint plus que les catégories périphériques comme dans les années 60 (les femmes, les jeunes, les personnes peu qualifiées ou en mauvaise santé …) De nos jours, il atteint aussi bien les hommes que les femmes en âge de travailler, les valides et les qualifiés… Dans « l’épreuve du chômage »[3] Dominique Schnapper développe les facteurs d’inégalités face au chômage. Bien que les femmes mariées avec enfants peuvent avoir une activité et que l’activité féminine n’a pas cessé d’augmenter depuis les années 70, la variable « sexe » rend les femmes vulnérables au chômage. Celles-ci sont surreprésentées dans les emplois temporaires, à temps partiel. Un certain nombre d’autres discriminations visent à se renforcer, on citera notamment la ségrégation professionnelle (secteurs et métiers peu qualifiés et valorisés, santé, enseignement, distribution, restauration), la discrimination salariale ( environ 25% d’écart avec le salaire des hommes en moyenne pour Europe)… Trouver un emploi devient plus ou moins difficile selon l’âge. Le chômage d’insertion concerne les jeunes qui entre pour la première fois dans le marché du travail et qui concerne les 16-25 ans. L’instabilité des « petits boulots » les rend vulnérable (risque de glissement vers le chômage et la précarité. Ce chômage des jeunes est préoccupant environ 2,5 fois plus élevé que celui de l’ensemble de la population active. Les mesures gouvernementales n’ont pas su inverser les tendances, création des missions locales, des aides à l’insertion, des emplois aidés (emplois jeunes, CES, contrat de qualification…). Les différentes politiques ont d’avantage fourni aux entreprises une force de travail peu onéreuse qu’un emploi stable aux jeunes. Pour certains sociologues, l’école formerait « des chômeurs », pour d’autres le marché du travail ne peut absorber des personnes moins qualifiés… La pénurie d’emplois est la principale responsable de la situation des jeunes dans le marché du travail car elle entraîne une rude sélection à l’embauche qui pénalise les plus jeunes qui manquent d’expérience et qui sont moins diplômés. Selon les statistiques de l’INSEE, on constate une polarisation de l’emploi sur les 30-45 ans. La force de travail âgée est dévalorisée par les entreprises, la vieillesse commence de plus en plus tôt à l’image de l’instauration des préretraites. Les entreprises se débarrassent de ceux qui deviennent les moins indispensables (ou rentables). « La déchéance est tout particulièrement ressentie par les chômeurs âgés, qui ont le sentiment d’avoir été utilisés, quand ils étaient vigoureux et d’être devenus avec l’âge, inutiles et rejetés par tous… » « …Enfin lui il embauche un jeune et un vieux, il n’a pas le droit de manger, je lui dis alors un vieux dans le temps, c’était le contraire, plus on était vieux, plus on était recherché, maintenant il faut être jeune pour pouvoir travailler (…) et maintenant je suis trop vieux, je ne peux plus travailler, on peut en faire autant que les jeunes, mais seulement ils ne veulent pas… » [4] De nombreux sondages effectués par la CEREQ (Centre d’Etude et de Recherche sur les Qualifications) démontrent que les catégories professionnelles les plus profondément touchés par l’épreuve du chômage sont les ouvriers et employés non qualifiés, ainsi que les ouvriers spécialisés qui ont du mal à improviser et s’adapter en dehors d’une activité professionnelle. Le diplôme a également un impact comme le démontre Robert Castel dans « les métamorphoses de la question sociale » en soulignant la tendance des entreprises à hausser le niveau de qualification requis lors du recrutement, en embauchant des surqualifiés, ces entreprises désavantagent les moins diplômés contraints à occuper des emplois inférieurs à leurs titres. Pour Robert Castel « Travailleurs « vieillissant » (mais ils ont souvent la cinquantaine ou moins) qui n’ont plus de place dans le processus productif, mais qui n’en pas non plus ailleurs ; jeunes en quête d’un premier emploi et qui errent de stage en stage et d’un petit boulot à un autre (…)tout se passe comme si notre type de société redécouvrait avec surprise la présence en son sein d’un profile de populations que l’on croyait disparu, des « inutiles au monde », qui y séjournent sans vraiment lui appartenir… » [5] L’appartenance à une profession et catégorie sociale a un poids sur le vécu du chômage. L’appartenance sociale, étant une combinaison de plusieurs variables (sexe, age, profession ou diplôme). Ainsi les chômeurs de très longue durée, les moins diplômés, les bas niveaux culturels ne peuvent tirer parti de la période de chômage. L’inactivité est un échec générateur d’un profond désarroi car pour ces personnes le travail est un symbole fort de l’expression de soi dans la société. A l’inverse, les cadres profitent de cette période pour effectuer une reconversion, des formations et une recherche active d’un autre emploi. Après l’appartenance sociale et professionnelle, c’est l’origine ethnique qui correspond à un autre critère favorisant la perte d’emploi et les difficultés dans les recherches. Ce sont essentiellement les jeunes d’origine maghrébine, ceux d’Afrique noire ou des DOM-TOM, qui sont le plus touchés par les hésitations mais également par les refus à l’embauche. L’obstacle majeur à l’emploi est la politique d’embauche discriminatoire que pratiquent certaines entreprises. Les nombreuses difficultés rencontrées en période de recherche d’emploi proviennent autant des conditions socio-économiques : problèmes sociaux, niveau d’étude, qualification… que des origines ethniques. De nombreuses discriminations existent comme celle liée aux appartenances religieuses, à la sexualité (homosexuel), aux séropositifs et victimes du sida, aux malades incurables ou handicapés… L’insertion professionnelle devient alors une mission dans la mesure où les obstacles se multiplient. De plus certains sont pénalisés par leur manque de maîtrise de la langue française qui constitue un autre barrage à l’insertion. Le fait de cumuler les variables telles que le sexe, l’âge, l’origine, la formation initiale diminue les chances d’entrer sur le marché du travail. Un parcours tardif dans le système scolaire avec un faible niveau entraîne un parcours difficile, des problèmes d’insertion dans le milieu professionnel et une marginalisation progressive. Les notions de travail et de chômage ne renvoient plus aux mêmes symboles et aux mêmes représentations, ces concepts ont évolué en même temps que la société. 3) Des difficultés dans la recherche d’emploi Les différentes variables vues dans le chapitre précédant nous ont dévoilé qu’il existait, en fonction de l’histoire de chacun, de l’éducation, des appartenances ou des évolutions, des approches et des parcours divers pour chaque personne. Ces facteurs sont généralement à l’origine de l’entré dans le chômage ou plutôt de la condition de chômeur qui équivaut à un combat de chaque instant. De nombreuses démarches inscription à l’ANPE, aux ASSEDIC, constitution de dossiers complexes sont à effectuer par le chômeur, un véritable parcours du combattant. On peut observer un mouvement de précarisation de l’emploi mais aussi de déqualification dans le travail sont à la base de l’exclusion. Les CDD et missions d’intérim ne finissent pas de détrôner les emplois stables. En effet les patrons d’entreprise privilégient les individus sous contrat inclus dans le champ d’exonération plutôt que les chômeurs qualifiés. L’entreprise faillit à sa mission intégratrice. Actuellement, les restructurations industrielles, la recomposition des relations de travail, la volonté de faire face à la concurrence internationale entraînent un état d’instabilité à travers le chômage massif et la précarisation des conditions de travail. De nos jours des mots tels que RMI ( Revenu Minimum d’Insertion), fin de droit, Emplois jeunes, CDD ( Contrat à Durée Déterminé), CES ( Contrat Emploi Solidarité), CEC (Contrat Emploi Consolidé), SIVP (Stage d’Insertion dans la Vie Professionnelle) , un certains nombre de « faux emplois » ou « emploi précaires ». Notre vocabulaire s’est enrichit de diverses appellations qui trahissent les difficultés de la vie quotidienne de nombreuses personnes enfermées dans un système de pseudo-solutions glissant vers un univers instable et précaire. Cette avancée progressive vers la précarité du travail est malheureusement suivie d’une chute, parfois considérable des revenus des ménages et complexifie le quotidien qui devient incertain. L’exclusion ne désigne pas une catégorie de personnes, mais des processus dont sont victimes des populations particulièrement fragiles et prédisposées. Un processus qui peut les exclure de la vie collective, professionnelle, relationnelle. L’handicap, l’échec scolaire, l’éclatement des familles, le chômage peuvent amener à la marginalité, et à long terme, à la rupture de tous liens sociaux. L’exclusion a eu de nombreuses significations et elle désigne notamment «… des situations de précarité économiques, d’isolement social, de rupture de lies sociaux, provoqués par la pénurie d’emploi… »[6] Plus la durée de chômage s’étend, plus la situation financière s’aggrave et devient périlleuse entraînant d’autres conséquences d’ordre psychologique (mauvaise image et manque de confiance en soi…), social (isolement ou marginalisation…), matérielle ( accès au soin, perte de logement…). Les humiliations, les parcours complexes et démotivants, les situations vexantes ont des conséquences négatives en terme d’épanouissement personnel et entraînent une incompréhension de l’environnement. Jour après jour, l’expérience devient lourde dans ses répercussions et difficile à vivre. On s’aperçoit alors que les retombés psychologiques et sociales ont un impact déstructurant en matière de recherche d’emploi. Dans la dernière partie, on s’interrogera sur l’efficacité de ces techniques de recherche d’emploi, savoir si elles sont adaptées à ce type de public. La recherche d’emploi équivaut aussi à un coût financier notable, de part l’achat de journaux, de revues spécialisées, des frais de déplacement, de téléphone, de photocopies, d’envoi de courrier… Pour les sociologues être chômeur c’est faire partie d’une catégorie sociale. Le chômage est un construit social, il comprend des attentes, des institutions, des stratégies individuelles dans la recherche d’emploi, des réactions face à la perte d’emploi et à sa durée, des dynamiques identitaires. Le chômage est donc une articulation de plusieurs facteurs et ne doit pas être uniquement perçu comme une condition objective : la privation d’emploi, mais aussi un état subjectif vécu différemment selon les individus. La valeur travail est un rattachement symbolique à la société et présente des fonctions d’intégration sociale. Outre le fait qu’il soit une source de revenu (par la perception d’un salaire permettant de subvenir à ses besoins), celui-ci soumet l’individu à une activité, structure l’emploi d’une journée, offre des contacts sociaux en dehors du cercle familial. Il donne aux gens le sentiment de participer à un grand dessein à l’échelle de la collectivité et il offre un statut social et une identité. Le travail est plus qu’une obligation pour l’homme, c’est un besoin. La crise économique et sociale se traduit par de nombreuses mutations (augmentation du chômage et de la précarité…). Il en résulte donc un affaiblissement de la valeur travail. La précarisation du travail présente certains dangers comme l’insécurité quant à l’emploi, la perte de confiance en l’avenir (incapacité de se projeter). Dans ce cas, le travail n’exerce plus ses fonctions et ses valeurs d’intégration sociale. Un certain nombre de jeunes accueillis lors de mon stage en mission locale en septembre et octobre 2002 ne voit dans le travail aucune source de valorisation personnelle mais uniquement un moyen comme un autre de gagner sa vie, celui-ci est envisagé comme une contrainte. Ceci a pour conséquence une certaine difficulté pour le conseiller à mobiliser les jeunes et à les faire adhérer à un processus d’insertion professionnelle, dans la mesure où travailler n’est pas une source de motivation en soi, seul le fait de percevoir des revenus est motivant. Le chômage quant à lui entraîne l’isolement psychologique et parallèlement le cercle relationnel se réduit tant sur le plan professionnel qu’extraprofessionnel. Il peut être la source de dégradation des relations au sein de la cellule familiale. Le chômage (de longue durée) a des répercussions directes dans le processus de recherches d’emploi, manque de confiance en soi (et dans les autres), troubles d’humeurs et de comportements, problèmes relationnels et de communication amenant des échec lors des entretiens par exemple et cela même si la personnes avaient les compétences pour prétendre au poste. Le niveau culturel est quant à lui un point non négligeable qui possède une influence essentiellement sur le vécu du chômage. Un chômeur a une autre perception du temps libre, de l’ennui qu’une personne en situation d’emploi. Il y a une perte d’intérêt vis-à-vis de l’activité telle qu’elle soit, s’occuper devient problématique. L’activité professionnelle constituant leur principal repère social, l’inactivité devient synonyme de mort, d’inutilité. Le chômeur considère cette période d’inactivité comme dévalorisante et déstructurante. A l’inverse, les chômeurs de niveau culturel intéressant ou appartenant aux professions artistiques et intellectuelles considèrent ce passage comme l’opportunité de réaliser une vocation, d’effectuer une formation ou des activités sportives ou culturelles. Les conditions de vie dures et déstructurantes touchent violemment l’équilibre psychologique des chômeurs. Les traumatismes de leur chute sociale, l’absence de perspectives, l’abandon de tout projet d’avenir, la culpabilité et la honte se font ressentir et viennent renforcer le désespoir, le pessimisme et la démotivation. La dépression, l’alcool, la toxicomanie peuvent surprendre les personnes fragiles. L’inscription aux allocations chômages, aux ASSEDIC, la demande d’aide type revenu minimum d’insertion sont parfois tardives et ne découlent pas uniquement du manque d’informations mais par le fait que souvent les chômeurs minimisent leur situation afin de nier ce changement. Ainsi, en partant de ces constats, on peut dire qu’il y a des inégalités autant face à l’emploi que face au chômage. Les chances de retrouver un emploi ne sont pas les même pour tous et les techniques de recherche d’emploi à mettre en place non plus. Les conséquences sociales et psychologiques évoqués sont fortement liées à la société. Le regard des autres, les représentations sociales et symboliques, le collectif plus ou moins proche dans une position de témoin engendre à plus ou moins grande échelle de la culpabilité, de l’isolement, un mal être ou une déstabilisation. L’image que l’on se fait de soi et celle qu’on véhicule (ou que l’on pense véhiculer) ont une grande importance dans la recherche d’emploi. C’est pourquoi nous aborderons dans la prochaine partie, l’image de soi, la connaissance de soi et la valorisation personnelle (confiance en soi ).
Comme nous l’avons vu dans une première partie, le chômage a des conséquences sociales et psychologiques et par conséquent des répercussions dans les recherches d’emploi. On va se pencher dans cette partie sur le travail à effectuer sur soi afin de se valoriser et de se préparer dans de bonnes conditions à la recherche d’emploi. 1) Soigner son look et son imageD’une profession à une autre les attentes en terme d’image ne sont pas les mêmes suivant qu’on soit dans le social, le commercial, la communication, on se doit d’avoir certaines qualités, aptitudes ou savoir être.Le look revêt alors toute son importance.Mon expérience auprès des jeunes du dispositif relais St Blaise où je m’occupe de réinsertion scolaire et professionnel d’élèves déscolarisés m’a amené à travailler sur les codes linguistiques et registres de langage, ainsi que sur les codes vestimentaires et comportementaux.Sur le plan éducatif, il s’agissait de faire prendre conscience aux jeunes qu’une casquette retournée devant un employeur ne les mettaient pas en situation de décrocher un stage.Les jeunes ont leurs propres codes et modes de communication qui s’avèrent être des freins dans leur insertion sociale et professionnelle. Il faut donc les amener à reconnaître et accepter (voir intégrer) certaines règles et normes sociales.Au premier regard, la décision d’embauche peut se jouer selon la tenue vestimentaire, le physique, la démarche, l’élocution…La dure réalité nous amène à constater que l’embauche repose parfois sur une coupe de cheveux, le fait d’être bien ou mal rasée, la couleur de nos vêtements, il faut se rapprocher des normes sociales et être le moins excentrique possible, à l’originalité, l’employeur préfère le classique.Une autre discrimination que l’on a pas abordé dans la première partie concerne celle qui est portée à l’encontre des personnes obèses, quand les normes sociales sont la santé, la minceur, le dynamisme…L’individu véhicule l’image de l’entreprise, ainsi à l’accueil on choisira une jeune femme souriante et charmante, au secrétariat une femme aimable et ordonnée…Les femmes sont d’autant plus touchées par cette sélection, en plus d’être efficace et compétente dans leur domaine, on attend d’elles qu’elles soient belles.On doit par conséquent aborder le maquillage dont le choix dépendra de sa couleur selon le type de peau et de carnation, il faut trouver son harmonie dans la gamme "chaude" ou "froide".L'apprentissage du maquillage passe par des techniques et des astuces (ceci est possible dés lors que l'on se "connait") ; il y a un temps pour chaque type de maquillage variant entre 5 minutes à 30 minutes. On se maquille différemment suivant son âge, son type et sa couleur de peau, il y a donc un type de maquillage différent suivant chacun des ces éléments. Pour l'âge par exemple il faut tenir compte du vieillissement de la peau, de sa texture, de sa protection etc. En se "connaissant" et en maîtrisant certaines techniques, on réalise une importante économie de temps, on peut être à son avantage, par exemple avec un maquillage "express": - base - fond de teint - anti-cerne - ombre à paupière - contour des yeux -mascara – blush Il ne s’agit pas de s’inventer une personnalité extravagante ou coquette à l’extrême mais de rester soi-même, à l’aise et être bien dans sa peau (et dans sa tête). Comme le souligne très justement Florence Labbé dans son article « (...) il doit permettre au candidat de valoriser au mieux son image en tirant parti de l’ensemble de ses atouts…(…) il ne doit pas chercher à modifier complètement son apparence afin de coller à une image trop différente de lui-même…(…) le candidat doit rester naturel et travailler son image personnelle sans chercher à paraître ce qu’il n’est …(…)[7] La morphologie est la science des formes. C'est une technique toute simple qui consiste à découper la silhouette en "tranches" et ainsi, en analysant chaque "tranche", on découvre ses mensurations. Cette étape est indispensable à la découverte de l'harmonie future de sa silhouette.Nous passons par l'analyse visuelle des volumes, l'analyse des hauteurs et des longueurs pour déterminer par exemple, le type de chaussures, de longueur de jupe ou de pantalon … adapté à la personnalité de chacun. L'analyse de la hauteur du cou par rapport au reste de la silhouette affine le choix du port des accessoires tels que boucle d'oreilles, colliers, cols de chemise, blazers ou veste… Des techniques de respiration peuvent aider lors des entretiens d'embauches et permettent de lutter contre la nervosité et le stress... Mais nous les aborderons dans le chapitre consacré aux entretiens d’embauche… Afin d'avoir un regard extérieur, il est nécessaire de demander un avis extérieur, à des personnes de l’entourage professionnel afin que cet avis soit le plus objectif possible. Il est nécessaire de bien se connaître pour minimiser « les défauts ou points faibles » et mettre en avant « les qualités ou points forts ». Pour se fixer des objectifs d’emploi qui collent à nos envies et notre formation, mieux vaut bien se connaître. Face à la montée du chômage, au contexte social et économique, aux difficultés du public dans la recherche d’emploi, l’Agence pour la Recherche d’Emploi s’est adapté en proposant un accompagnement de plus en plus individualisé et personnalisé. De plus en plus de centres privés et publics comme l’AFPA (Association pour la formation des adultes) proposent des bilans. On citera l’ECCP (Evaluation des Compétences et des Capacités Professionnelles), l’ENCG (Evaluation du Niveau de Connaissance Générale), l’ENCL (Evaluation du Niveau de Compétences Linguistiques), l’EMT (Evaluation en Milieu du Travail) ou encore l’EMTPE (Evaluation en Milieu du Travail Préalable à l’Embauche). D’autre évaluation permettent d’identifier le potentiel dans un secteur ou domaine particulier. Ces différentes évaluations sont réservées à des publics bien définis (Primo arrivant en France, sans qualifications, les faibles niveaux scolaires, les chômeurs de très longues durées…) Les conseillers d’orientation au sein des CIO (Centre d’information et d’Orientation) quant à eux utilisent un logiciel « Pass’ Avenir » qui permet de trouver de la documentation type fiche métier. Facile d’accès ce logiciel est pratique et permet plusieurs tris sur plusieurs thèmes, ainsi les jeunes du collège ont une idée sur plus de 1000 professions et métiers. Les renseignements sont détaillés sur les salaires, les formations ou diplômes requis, les conditions de travail (intérieur, extérieur, nocturne, le temps de travail), les aspects manuels ou intellectuels etc… Lors des plateformes techniques, de mobilisation, linguistiques ou de professionnalisation (sur plusieurs jours), des formateurs font passer des testes qui déterminent des profiles et une orientation sur un projet professionnel. La construction d’un projet se fait par étape et peut notamment nécessiter une remise à niveau, des stages de découverte d’un métier, une formation dans un domaine particulier (ex licence de cariste). L’idée de ces évaluations est de faire le point à un moment donner. Retracer le parcours, définir la personnalité permet de se projeter, en répondant à quelques questions : D’où l’on part ? Où l’on va ? Que faut-il pour y parvenir ? Ces centres de formation et d’évaluation où sont souvent orientés les demandeurs d’emploi propose des batteries de testes, des exercices, des ateliers de mise en situation, des simulations… dont le but est de répondre aux besoins en matière d’emploi. Chaque demandeur n’est pas au même stade, pour certains, il s’agira de définir un Projet professionnel, pour d’autres qui l’ont établi, se procurer les outils nécessaires à sa réalisation ou à son évolution (l’accès à l’emploi). Lors d’un stage d’un mois en Mai 1998 en tant qu’assistant en recrutement pour ADIA intérim dans son pôle insertion, il s’agissait d’apprendre à mesurer l’employabilité des intérimaires en fonction de leur profile et d’un questionnaire comparés au profile de poste fournit par des employeurs recherchant des intérimaires. La notion d’employabilité est importante et déterminante dans la recherche d’emploi. Tout le monde n’est pas apte à exercer toute profession, il y a en plus des compétences, des connaissances et des capacités (ou aptitudes) des prédispositions à tel ou tel secteur d’activité, à telle ou telle tâche. Le rôle de l’assistant en recrutement est de faire en sorte que l’emploi corresponde et plaise à l’employé, qui l’effectuera avec d’autant plus de sérieux et d’implication si ce métier lui plait. Le problème des agences d’intérim réside dans la fiabilité des intérimaires proposés aux entreprises, souvent ces derniers sont déçus par les missions proposées et y mettent fin rapidement. Ce qui les conseillers en recrutement à faire appel à d’autres personnes, ce qui entraîne un coût, du temps et un risque de perdre les entreprises clientes. Dans la partie suivante, on s’intéressera à l’ADVP un exemple (concret) de techniques dispensées dans les centres de formation et qui permet une connaissance de soi et la construction d’un Projet professionnel. 3) Un exemple de technique pour apprendre à mieux se connaître : L’ ADVP Avant d’aborder dans la seconde partie le bilan de compétence, on étudiera l’ADVP (Activation Développement Vocationel et Personnel). Cette technique qui vient du Quebec et date des années 1970 elle s’adresse généralement aux jeunes (16-25 ans) qui n’ont pas de Projet professionnel et permet une revalorisation personnelle. A la mission locale de Sarcelles l’ADVP était inscrit dans les Ateliers Découverte des Métiers destinés à permettre aux jeunes de définir un parcours professionnelle précis par des mises en situation qui étaient l’occasion de tester leur choix mais aussi d’ouvrir de nouvelles perspectives. A la sortie de l’atelier, les jeunes devaient être capables : · D’exprimer leurs choix, le secteur professionnel dans lequel ils souhaitaient travailler · D’engager les moyens et les étapes nécessaires à la réalisation de leur projet (choix de la mesure, durée de la formation, recherche directe d’emploi ou de stage découverte…) L’ADVP permet aux jeunes en échec scolaire d’acquérir une stratégie, une éducation au choix. L’idée de base est que chaque personne est à même de définir sa propre orientation, l’épanouissement de soi serait possible pour une plus grande participation aux décisions. D’habitude l’orientation se fait dans l’urgence sans connaissance ni exploration de ce qui est possible ou envisageable, parfois imposée, au détriment du jeune dont on ignorait le potentiel et la volonté profonde. Cette formation permet de se donner du temps pour élaborer un choix personnel. L’utilisation d’exercices ludiques va aider le jeune à réfléchir sur lui-même, leurs envies, leurs désirs. Par le biais de ces exercices, ils vont utiliser leurs propres expériences pour définir un projet, leur propre projet. (cf. annexe 11) La finalité est d’arriver à un projet professionnel mais également un projet de vie à court, moyen ou long terme. Le jeune pourra acquérir des compétences qui lui permettront d’avoir une meilleure connaissance de soi, d’analyser et de comprendre le monde environnant. Cette méthode repose sur 4 étapes chronologiques : · Exploration : La première permettra d’explorer tous ce qui est possible · Cristallisation : La deuxième va permettre de mettre de l’ordre, de clarifier et d’organiser tous ce qui a été exploré · Spécification : La troisième étape permettra de faire des choix en tenant compte des envies, des désirs et des possibilités de les réaliser · Réalisation : La quatrième a pour but de mettre en œuvre la réalisation du projet Pour l’avoir expérimenté dans le cadre de la co-animation d’Atelier découverte des métiers lors du stage effectué en mission locale, je trouve cette méthode dynamique, évolutive et adaptable. Elle est efficace dans la mesure où elle permet aux jeunes de se révéler à eux-mêmes, de trouver leur voie. Elle peut être source d’épanouissement personnel et de revalorisation de son image. C’est une technique qui se base sur un travail en groupe, elle permet donc l’échange et la sortie de l’isolement dans lequel sont la plupart des jeunes en situation d’échec. De nombreux outils comme les fiches CIDJ (Centre d’Information et de Documentation Jeunesse) permettent une exploration et une découverte des métiers d’une façon théorique puis des stages découvertes permettent aux jeunes de confirmer ou de revoir leur Projet Professionnel. L’expérimentation et la découverte des métiers sont nécessaires à l’orientation car souvent les jeunes n’ont qu’une vague idée de ce qu’ils veulent d’une part et de ce qu’est concrètement un métier en terme de condition de travail, d’apport, de contraintes… L’époque où le demandeur d’emploi était seul, isolé dans sa recherche est révolue. A présent la recherche d’emploi s’effectue avec l’aide « des autres » et au fond on trouve un emploi grâce aux autres.
III. Les différentes aides dans la
recherche d’emploi
Dans le contexte actuel, il ne suffit pas de vouloir travailler pour trouver un « job », la bonne volonté ne suffit plus compte tenu des points abordés dans les 2 premiers chapitres de la première partie. Il faut également maîtriser les techniques de recherches d'emploi, les outils pour réaliser un bon CV, une lettre de motivation qui soient dans la « norme »… De nombreux freins existent en matière d’emploi et renvois aux demandeurs de nombreuses questions : Où chercher ? Comment s’y prendre ? Quel aide trouver et auprès de qui ? Des réponses nécessaires aux demandeurs d’emploi pour permettre à leur projet professionnel de voir le jour et à leur recherche d’aboutir. Dans la troisième chapitre de la première partie, nous allons nous intéresser à l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Une recherche d’emploi qui passe souvent par une phase préliminaire (feuille de route ou carnet de bord qui trace les étapes nécessaires à l’emploi). L’efficacité de la recherche et l’accès à l’emploi dépend en grande partie de la stratégie choisie. Pour faire la liste de toutes les personnes qui peuvent vous être utiles dans la recherche d'emploi, nous allons utiliser la technique de l'escargot. Elle consiste à faire une liste la plus complète possible de toutes les personnes avec qui on a eu des contacts, même très brefs, dans tous les univers que l’on côtoie en commencent par famille au sens large (proche, second degré, belle-famille…)
Le principe est de ne rayer personne. Dans le contexte de la recherche d'emploi, tout le monde peut être utile. Si cette aide est ponctuelle et simple à donner pour l'intéressé, il sera souvent ravi de le faire (ex : un ami qui possède un ordinateur pourra taper un CV...). On évalue la part d'emplois trouvés par relations entre 45% et 50%. Il ne s’agit pas pour la connaissance de trouver un travail un emploi à celui qui en cherche mais de le mettre en relation, de favoriser la rencontre (cela ne positionne pas le demandeur d’emploi en quémandeur, mais en chercheur d'emploi organisé et dynamique). Une fois devant le contact, il faut expliquer d’une façon cohérente son projet professionnel, son parcours et ses objectifs. Plus le projet sera clair, plus l’interlocuteur aura envie de répondre. Le bouche à oreille n’est pas une méthode adaptée à tous, car elle nécessite un réseau, des connaissances et un tempérament communicatif. La recherche d’emploi est longue, coûteuse, elle passe par de nombreuses étapes, des échecs successifs qui peuvent déprimer le plus motivé des demandeurs d’emploi. Il faut une certaine préparation psychologique pour entamer une telle démarche. 2) La préparation à la recherche d’emploi Cette recherche d’emploi est d’autant plus difficile pour les jeunes (peu armés), à affronter le dure marché du travail. On peut donc dire qu’il y a une culture à la recherche d’emploi qui se forge avec l’éducation (les recherches de stages par exemple préparent à cette culture). Pour réussir sa recherche d'emploi, il faut commencer par se mettre certaines choses en tête :
La solitude est le pire ennemi et la cohésion la plus grande des forces dans le processus de recherche d’emploi. Apprendre à positiver les événements car il est (maintenant) rare que la recherche d'emploi ne dure que quelques jours et les réponses négatives doivent donc être source de questionnement et d’enseignement. Qu’est ce qui n’a pas été ? Le Cv, la lettre de motivation, le profile du demandeur par rapport au profile du poste ? Plutôt que de les voir comme des échecs et cultiver un certain pessimisme, il faut s’en servir pour rebondir et acquérir de l'expérience dans le processus de recherche d’emploi. La recherche d’un contrat d’apprentissage et/ou de qualification telle que je l’ai mené dans l’accompagnement de jeunes dans le cadre de leur PIF (Projet Individuel de Formation) présente des similitudes et des différences avec la recherche d’emploi. Le contrat d'apprentissage fait partie des contrats par alternances. Cela veut dire que le salarié (âgé de 16 à 26 ans), passe un diplôme tout en travaillant. Pour le contrat d'apprentissage, il s'agit le plus souvent, d'un CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle) ou d'un BEP (Brevet d’Etude Professionnel). Les cours, à raison d'environ 1semaine sur 4, se déroulent dans un CFA (Centre de Formation des Apprentis). La recherche d'un apprentissage est un peu différente d'une recherche d'emploi classique, et ce pour plusieurs raisons : · Le candidat est souvent très jeune (entre 16 et 18 ans pour 80% des cas). · Il postule sur un emploi dont il n'est pas capable d'assumer les tâches. · Il n'a jamais eu à faire au monde du travail, d'où une certaine appréhension de sa part. Il va donc falloir trouver des arguments pour contrer ces handicaps : · Moins le jeune est âgé plus les conditions financières sont intéressantes pour l'employeur · Pour les connaissances, le jeune est là pour apprendre, c'est normal qu’il ne maîtrise pas. Dans ce cas présent, c'est la motivation pour le métier qui doit compenser. · Quant au monde du travail, c'est à l’éducateur de faire comprendre aux jeunes qu'il va falloir obéir à un patron, et rendre des comptes. Pour trouver un apprentissage la période
idéale est de mi-mars à fin-juin. Plus tôt les employeurs ne se sont
pas posés la question et plus tard ils ont trouvé. Les missions locales et certains serveurs minitel peuvent également aider dans la recherche. Contrairement aux autres offres ou aux recherches spontanées, la lettre et le CV ne sont pas forcément les meilleurs moyens. Les artisans ou commerçants, préfèrent souvent un mode de contact plus direct (sur les offres ANPE, on trouve souvent "téléphonez pour RDV") C'est l'image qu'ils vont avoir du jeune au premier contact qui va être décisive. Remarque : il arrive qu'entre 16 et 18 ans, le jeune passe par une phase de rébellion ou d'affirmation de SA personnalité, par un look spécial, des piercings, une attitude agressive ou que sais-je encore... on conseille alors aux jeunes de mettre cela de côté le jour de sa visite chez son futur employeur. Libre à lui de faire ce qu’il veut en dehors de chez lui et avec ses amis, mais en précisant que de ce petit sacrifice, dépend la réussite de ses projets personnels qui passe par celle de son embauche. L’annexe 13 présente quelques exercices menés avec les jeunes, dans la rédaction d’une lettre de motivation en guise d’exemple, d’autres exercices permettent un travail sur le Cv, la simulation ou mise en situation d’entretien, l’argumentation des motivations etc… Pour l’année scolaire 2002/2003 voici quelques constats et consignes : Quelques règles pour les rendez-vous : · Le jeune doit téléphoner lui-même pour prendre le RDV, cela montrera son autonomie (capacité à bien noter l'heure et l'adresse). · Il doit y aller seul. Si ses parents l’accompagnent, qu'ils attendent dans la voiture. Si l'employeur veut les voir (cela arrive assez souvent) il devra fixer un RDV un autre jour. · Plus particulièrement pour les jeunes qui recherchent dans la vente, l'esthétique ou la coiffure, qu’ils évitent de porter des vêtements qui empestent la cigarette... (C'est souvent éliminatoire) · Dans tous les cas, être propre, bien coiffé et bien rasé. Mais cela est valable pour toutes les recherches d'emploi. · Ne pas y aller en traînant les pieds, mais en ayant l'air motivé pour le travail (montrer qu’il est dynamique…) A moins d'avoir fait des stages de découvertes ou des jobs d'été, les jeunes ont du mal à remplir un CV en sortant de l'école. Par contre, ils doivent absolument laisser un document comportant leur "profil" et leurs coordonnées : 1: Une photo (comme pour un CV). Le tout à la machine (traitement de texte), les missions locales ou PAIO peuvent souvent les aider pour cela. Quelques règles pour l’entretien (en réponse aux objections):
Ø
Vous êtes trop âgé (Vous
allez me coûter trop cher) :
Ø
Vous n'avez pas le brevet
des collèges, ou un niveau scolaire trop faible :
Ø
Vous avez déjà fait un
apprentissage et vous avez abandonné en cours, pourquoi ?
Ø
Vous n'avez pas de moyen
de transport : On notera pour être complet que toutes les objections à caractères sexuelles, nationalistes, religieuses, politiques, syndicales ou discriminatoires au sens large, sont illégales et passibles de poursuite. Dans le cas d'une question ambigue sur l'un des sujets, on conseil aux jeunes de répondre qu’il ne fait jamais allusion à l'un de ces points sur son lieu de travail. Sachant que tous les employeurs ne déposent pas toujours d'offre, les jeunes ne doivent pas hésiter à se déplacer directement chez eux pour déposer leur mini CV. Dans ce cas respecter quelques conseils : · Pour les commerces, restaurants, magasins, évitez les heures de pointes. · Pour les entreprises du bâtiment, passez tôt le matin avant le début des chantiers · S’ils sentent qu’ils dérangent, proposer de prendre rendez-vous. C'est souvent, en candidatures spontanées qu’ils trouvent des employeurs. Un bon apprentissage peut mener plus loin qu’un mauvais bac, mais ce dernier est à l’image de la recherche d’emploi compliqué. Les jeunes sans expérience du monde du travail doivent trouver un centre de formation être pris après une sélection (Cv, lettre de motivation, testes d’aptitudes ou de connaissances générales et entretien), ensuite trouver un employeur (souvent il faut le trouver avant, une des conditions pour postuler dans le centre de formation). « Les places en CFA peu nombreuses, coûtent chères », la concurrence très grande… Les jeunes sont ainsi face à la dure réalité du marché et dans une phase de recherche qui pourra les préparer positivement à la véritable recherche d’emploi. L’alternance dans la mesure où il concilie étude et emploi et permet d’acquérir une expérience et des diplômes est conseillé à certains jeunes que « l’école » ennui par les conseillers d’orientation des CIO et les conseiller d’éducation. Outre l’accompagnement des jeunes qui manque d’expériences et d’autonomie, l’adulte n’est pas en reste. Quelque soit son âge, il peut également avoir besoin d’aide dans son parcours vers l’emploi. La recherche d’emploi fait appel à des techniques qui évoluent, de plus en plus complexes et nécessite une aide extérieure. De nombreux organismes permettent une évaluation des aptitudes, la construction d’un projet professionnel, la mise en relation avec les employeurs et une initiation pédagogique aux outils de recherche d’emploi (construction d’une bible de compétences, d’une lettre de motivation, d’un Cv…). 3) Les organismes d’accompagnement et d’aide dans la recherche d’emploi Des organismes comme l'ANPE, les PAIO et les missions locales et divers associations (Boutiques Emplois, Maisons de l’emploi…) peuvent aider et accompagner le demandeur d’emploi dans ses démarches. Compte tenu du contexte social et économique, on assiste à une inflation de ces organismes, centres de formation, institutions ou associations qui s’occupent de former aux techniques de recherches d’emploi. Ils sont de mieux en mieux organisés et les services qu'ils proposent sont de plus en plus adaptés : Offres d'emploi, Aide à l'Orientation, Ateliers pour CV et Lettre, Ordinateur, Minitel, Téléphone, Fax, Photocopieur... L’Agence Nationale Pour l’Emploi offre des prestations de mieux en mieux adapté à chaque situation ainsi l’entretien de situation avec un conseiller est passé de 10 minutes, il y a quelques années à 30 minutes. Des ateliers thématiques offrent un choix et un traitement (à la carte) qui n’est plus de masse mais qui repose sur les besoins de chaque demandeur d’emploi (accompagnement dans la construction d’un projet et une aide à l’évaluation…). Ainsi l’ANPE propose deux modules qui durent 3 mois : Objectif Emploi et Objectif Projet. Le ROME (Répertoire Opérationnel des Métiers et des emplois) qui est un index alphabétique des appellations (dictionnaire des emplois et métiers codé) permet de faire le tour en ce qui concerne les métiers existants. Les fiches du CIDJ (Centre d’Information et Documentation Jeunesse) concernant les métiers, les formation et professions apportent des renseignements sur les emplois (conditions d’exercice, salaire, niveau requis, lieux de renseignement…) Le GRETA s’implique également en proposant services en matière de recherche d’emploi notamment dans le cadre d’une plateforme de professionnalisation des aides éducateurs en emplois jeunes. L’éducation nationale tend à établir une jonction avec l’emploi dans la mesure où le travail est la suite logique de la formation scolaire. Les associations comme « les Boutiques, Maisons, Clubs ou Objectif emploi… » quant à elles ciblent dans leurs ateliers de recherche d’emploi un public spécifique, (géographiquement déterminé, chômeurs de très longues durées, cadres, les jeunes de 16-25 ans…). Les différentes actions qui
peuvent être menées sont : Une fois l'offre décortiquée, il faut arriver à une adéquation entre soi et le poste désiré. Toute compétence ne convient pas à toute entreprise. La construction de la lettre de motivation est soumise comme le CV, à des règles strictes. Ces règles, une fois assimilées, seront à mettre en parallèle avec la personnalité, découverte et révélée (cf. ADVP, Bilan de compétences…) de façon à pouvoir décrocher un entretien. Les techniques d'entretiens sont basées sur les attitudes, le comportement verbal et non verbal. Il faut pouvoir parler le langage de l'entreprise, ce qui implique d'avoir étudié et "compris" l'entreprise visée. Ceci afin d'avoir des arguments de négociation. Pour « se farcir » cet entretien et ne pas être « cuisiner » à petit feu, il est important de connaître quelques recettes qui seront au menu de la seconde partie. On étudiera assez longuement et en détail les techniques de recherche d’emploi et de recrutement afin de bien comprendre le parcours et le processus de retour à l’emploi. Cette étude se fera d’une manière chronologique, de la constitution du Bilan de compétences à l’étape finale du recrutement, à savoir l’entretien d’embauche. La recherche d’emploi est un savoureux mélange d’ingrédients à condition de respecter certains dosages (en matière de règles tant sur le fond que sur la forme). Les différentes étapes dans la recherche d’Emplo Pour se fixer des objectifs d’emploi qui collent à ses envies et sa formation, mieux vaut bien se connaître. L’emploi est à envisager comme un long processus jalonné d’étapes ou d’obstacles. Faire le point sur son parcours et projet personnel avant de pouvoir se projeter professionnellement et d’entamer des recherches. Pour que ces recherches soient fructueuses, cela suppose de bien connaître les différents outils et techniques de recherches d’emploi, d’avoir également une connaissance du marché du travail et des attentes des employeurs. Nous allons dans cette partie étudier les différentes étapes vers l’accès à l’emploi et nous familiariser avec les techniques de recherche d’emploi et celles du recrutement. I. La Définition d’un projet professionnel Ces techniques visent à ne pas perdre l'embauche de vue. Nous aborderons pour ce faire, un bilan personnel et professionnel pour mieux se connaître.Cette exercice a deux objectifs principaux, mieux se connaître en faisant le point sur son parcours et ses compétences, c’est une étape permettant de construire un projet professionnel.C'est un exercice délicat qui n'est pas pratiqué de "gaité de coeur" par la majorité des personnes, car c'est une remise en question et que l'on est face à ses lacunes.Il est pourtant nécessaire car il permettra à termes, après avoir "comblé" ses lacunes, de convaincre son interlocuteur que l'on est la personne qu'il faut. Avant de commencer à écrire son CV, le demandeur d’emploi devra impérativement collecter les informations qui lui seront nécessaires à l’image de l’écrivain qui pour écrire un livre fait d'abord une recherche documentaire. Les informations que nous devons collecter doivent concerner : · Notre formation. · Nos expériences. · Nous même. Le but de l'exercice va être de mettre noir sur blanc l'ensemble de nos connaissances et acquis professionnels. Formation
· Pour les matières techniques, habilitations, licences et permis. · Pour l'informatique, les systèmes et tous les logiciels · Pour les langues, il faut estimer son niveau en notant de 1 à 5 en fonction des compétences. STAGES
Il est très important de bien détailler toutes les tâches effectuées. Pour les trois colonnes servant à l'évaluation, essayez de s’auto-évaluer à sa juste valeur (une aide extérieur peut être d’une grande utilité). Les deux colonnes concernant le goût permettront de voir le secteur ou les tâches dans lesquels on aimerait travailler. Il faut faire la même chose pour les expériences professionnelles. Expériences Professionnelles
Pour les métiers techniques, il faut penser à décrire les pièces travaillées et les matériaux utilisés, les responsabilités techniques, hiérarchiques... (éventuellement les cadences de production) Pour les emplois en dehors des postes de production, on peut utiliser le tableau suivant, mieux adapté : Expériences Professionnelles
Même si cette décomposition peut paraître trop détaillée, elle pourra servir pour le CV, mais également pour la lettre de motivation et l'entretien. Pour ce qui est de " l'analyse de soi-même ", cela est un peu plus compliqué. D’abord par ce que nous ne sommes pas forcément objectifs en ce qui nous concerne et qu'ensuite, porter un jugement sur soi-même est toujours un peu difficile. Plutôt que d'écrire, il faut essayer des tests vendus dans le commerce, disponible sur le net ou pratiqué par des personnes compétentes (Cf. chapitre sur les testes). Le but n'est pas d'être bon partout, car tout le monde a des points forts et des points faibles, mais après ces exercices, on peut acquérir une meilleure connaissance de nos lacunes comme de nos points forts. Une séquence de formation réalisation d’une Bible de compétence (animation de groupe menée en direction des étudiants carrières sociales en cours de technique d’expression au mois de janvier 2003) m’a permis d’étudier les différentes phases permettant l’élaboration d’un Cv thématique (Cf. annexe 1). Il est nécessaire une fois l'offre étudiée de rédiger un projet professionnel, ce qui permettra de mieux en repérer les contradictions. Au terme de cet exercice, l'étude de l'ensemble des données personnelles et professionnelles permettra de construire le curriculum vitae. Certains demandeurs d’emploi ont une expérience professionnelle et des compétences contrairement aux jeunes mais rencontrent des freins en matière d’emploi du fait qu’ils manquent de diplômes. La VAE est un moyen de transformer cette expérience en diplôme. 2) La Validation des Acquis de l’Expérience La VAE (Validation des Acquis d’Expérience) qui remplace la VAP (Validation des Acquis Professionnel) depuis janvier 2002 permet à tout adulte de se voir délivrer un diplôme ou une qualification professionnelle sur la seule foi d’une expérience d’au moins 3 ans, sans avoir à suivre tout ou partie du cursus scolaire qui y mène. La VAE est un élargissement de l’accès au diplôme par rapport à la VAP, on peut noter ces principaux changements : · La VAE permet d’obtenir l’intégralité du diplôme, il ne reste pas nécessairement d’épreuve à passer · Ce n’est plus en comparant les acquis du candidat par rapport à ce qui est demandé à l’examen que le jury décide d’accorder ou non la VAE mais sur la base d’un référentiel d’activités (compétences de base qu’il est nécessaire de maîtriser pour exercer un métier). · Elargissement à tous diplômes de l’Education Nationale (technologiques et professionnels, du CAP au BTS), ceux de Jeunesses et Sports, agriculture, culture, titres Universitaires, CNAM… · La Durée professionnelle passe de 5 ans avec la VAP à 3 ans pour la VAE · Cette expérience professionnelle peut concerner toutes activités même non rémunérée (bénévolat, associative, syndicale…) · La VAE est inscrite dans le droit du travail et peut donc faire l’objet d’un congé de Validation des acquis de l’expérience (selon les modalités du congé bilan de compétences) Plus qu’une simple formalité, la VAE est une réelle démarche qui nécessite une procédure rigoureuse et exigeante vis-à-vis du candidat qui devra analyser son expérience, la décrire précisément avec une motivation réelle et solide. Un entretien avec un conseiller permet d’établir un dossier qui rend compte de l’activité et du parcours professionnel puis entretien avec un jury qui testera les connaissances, compétences et motivations du candidat avant de valider (ou non ces acquis). Il est donc pas simple de transformer son expérience en diplôme, car il faut une analyse et une mise en valeur de ses compétences. L’analyse de pratiques nécessite parfois un accompagnement par un conseiller qui aide à la réflexion et à la mise en forme du projet (préparation à l’entretien avec le jury). L’ Education Nationale a en place des services dans chaque Rectorat, les DAVA (Dispositif de Validation des Acquis), il en est de même pour chaque ministère. Dans certains domaines techniques, technologiques ou professionnels, dans les sciences humaines et sociales, un diplôme peut permettre des équivalences dans la poursuite d’étude ou d’avoir un diplôme de niveau inférieur comme par exemple le DUT Carrières Sociales Option Animation Sociale et Socioprofessionnel qui permet d’obtenir une grande partie du DEFA et le BEATEP sur dossier. Le diplôme en poche, certains demandeurs d’emploi n’hésitent pas à passer des concours pour être fonctionnaire et éviter le chômage s’ils réussissent ces concours très difficiles à réussir. 3) La préparation aux concours administratifs Les concours administratifs attirent de plus en plus de personnes, sécurité de l'emploi oblige. Cependant, il faut savoir plusieurs choses avant de les tenter : o Les postes seront souvent loin du domicile o Les mutations sont difficiles à obtenir les premières années o Il faut faire face à une farouche concurrence o Le passage des épreuves elles-mêmes oblige à des déplacements. Les postes sont répartis en 3 niveaux : o Catégorie A § recrutement au niveau de la licence minimum § regroupe les cadres chargés de diriger, d'organiser et de gérer. o Catégorie B § recrutement du niveau bac à bac+2 § regroupe les personnels qui appliqueront les directives des cadres A § postes dans le domaine technique et administratif o Catégorie C § recrutement au niveau du brevet des collèges ou du BEP/CAP § regroupe des postes d'exécution, employé, agent technique Le plus souvent les concours se décomposent en 3 parties : · Une partie culture générale et logique de type QCM (questions à choix multiples) · Une partie de compréhension et de réalisation de texte (résumé, synthèse ou analyse) · Une partie orale devant un jury (sur sujet imposé, style entretien d'embauche) La plupart des concours comme celui de l'ANPE par exemple, constituent des listes complémentaires en cas de désistement sur la liste principale. Le principe du concours est simple, il ne faut pas avoir un certain niveau, il faut être le meilleur (en clair, pour être sur la liste peu importe la note obtenue, il faut qu’elle face partie des meilleurs notes selon le nombre de postes disponibles). Il y a deux types de concours : ceux de la fonction publique, et ceux de la fonction territoriale (Mairie, Conseil général, régional…). Pour les premiers, on trouve des informations et des listes à l’ANPE, Point emploi, Mission locale… - Revue "Emplois publics" (actualisation "environ" tous les 15 jours). Les concours y sont classés par niveaux A, B ou C. - Des sites
Internet nous donnent également la liste des concours :
Pour la fonction territoriale, la revue "La gazette des communes" peut apporter des informations (un site peut aider : CNFPT.fr). Les informations de la fonction publique: www.e-fonctionnaires.com On peut distinguer dans le concours, 3 phases ou étapes : o Le dossier de candidature o L'épreuve d'admissibilité o l'épreuve d'admission Le dossier est souvent éliminatoire et ne sert qu'à vérifier les diplômes, les conditions d'âge, de nationalité, de casier judiciaire. Il faut éviter les ratures et joindre impérativement toutes les pièces qui sont demandées. L’épreuve d’admissibilité peut se composer de plusieurs exercices qui servent à sélectionner les candidats qui passeront les épreuves d'admission. C'est là que va se faire le plus gros du tri (souvent des candidats se font éliminer à cause de l'orthographe ou de la présentation). Dans cette épreuve, on peut rencontrer : · test de culture générale · test de logique · résumé et synthèse Culture générale : Le plus souvent sous la forme de QCM (questions à choix multiples) exemple : Qui a écrit "Les Misérables" : A - Baudelaire Logique : Ils permettent de déterminer les capacités d'apprentissage et d'analyse. Ils peuvent avoir toutes sortes de formes. Résumé et synthèse : Là, pas de secret, "c'est en forgeant que l'on devient forgeron !" donc l'entraînement c'est la réussite. NB : Un petit mot sur la note de synthèse
Le plus souvent, l'épreuve se présente sous la forme d'un dossier ou d'une chemise contenant de 30 à 40 feuilles, pour lequel on demandera aux candidats de rédiger une note de synthèse de 3 ou 4 pages manuscrites. Le temps pour l'épreuve peut varié de 2 à 4 heures suivant la difficulté du sujet et le nombre de documents. Le but est de faire une note qui doit être précise, simple et montrant bien les idées du dossier. Quelques règles à suivre : 1. Ne pas se laisser inquiéter ou décourager par le dossier, ce n'est pas parce qu'il est volumineux qu'il est forcement d'un abord difficile. 2. Bien lire tous les textes en surlignant pour chacun (si possible en 2 couleurs) leurs idées principales et leurs idées secondaires. 3. Parallèlement, noter ces idées sur une feuille, le plan et les idées fortes se dégageront ainsi. 4. On ne vous demande pas notre avis, mais une synthèse d'idées. La note de synthèse proprement dite doit comporter une introduction, un développement et une conclusion. · L'introduction présente le plan et les idées principales et secondaires (15 lignes) · Le développement (2 à 3 pages) peut comporter de 2 à 3 parties qui peuvent être hiérarchisées par A,B ou 1,2 ( les sous parties correspondant aux idées secondaires) Si on trouve plus de 3 idées principales, il y a fort à parier qu’on commet une erreur (mélange d’idées principales et secondaires). · Mettre des titres à chaque partie. · 1 idée par partie et 1idée par sous partie · La conclusion (15 lignes) ne doit pas être un résumé mais la terminaison de la note, elle fait la balance avec l'introduction. L’épreuve d’admission consiste à tirer un sujet et le préparer dans un certains délai. Il est impératif de bien lire le sujet et de tout de suite mettre sur une feuille les idées et les connaissances qui vous passent par la tête. Cela devra prendre 1/3 du temps de la préparation. Ensuite prenez 1/3 du temps pour organiser les idées ainsi récoltées, et le dernier 1/3 pour déterminer l'introduction et la conclusion de l'exposé. Par expérience, il faut noter que la plupart des exposés réalisés paraissent plus équilibrés s'ils comptent 3 parties : · Thèse, antithèse, synthèse. · Intro, développement, conclusion Il faut éviter de laisser des blancs qui amènent l’examinateur à poser des questions. Lors de l’exposé, ne pas tout noter, juste les grandes lignes et en "grosse" écriture, cela évitera de lire et de se pencher sur son papier. Lorsque on répond aux questions, à moins que le sujet colle vraiment au futur poste visé, il ne faut pas oublier qu’on est pas censé tout savoir. Il vaut parfois mieux avouer son ignorance que de prouver sa bêtise en annonçant une énormité. Après l’exposé, l'entretien tournera comme un entretien d'embauche classique (cf. chapitre entretien) La plupart des concours administratifs ne communiquent que des listes de candidats reçus. Il est difficile voir impossible de savoir où se situe le problème en cas de loupé. Cependant, les candidats qui échouent souvent à l'oral à chaque fois, il y a fort à parier que le problème vient de l'oral lui-même (ou de la présentation). Donc il faut s’entraîner à l'exposé. Si au contraire le candidat n'arrive jamais à l'oral, il devra retravailler les tests. Un organisme d'état, le CNED (Centre National d’Etude à Distance) propose des programmes de révision par correspondance pour de nombreux concours (de 150 à 400 Euros environ suivant le concours mais avec des aides de financement possibles). Beaucoup de centres privés préparent également aux concours (mais ils sont souvent très chers pour des résultats comparables voir inférieurs à ceux du CNED). D’autres demandeurs d’emploi non titulaires de diplômes pour les concours ou tout simplement préférant la sphère privée à l’emploi public s’inscrivent dans des démarches de recherche d’entreprises et parallèlement les sociétés recherchent leurs futures employés. II. La rencontre de l’offre et de la demande 1) La prospectionLa question que l'on se pose tout de suite quand on à défini clairement l'emploi que l'on recherche est dans quelle entreprise se trouve ce type d’emploi ? Pour certains (secrétaire, comptable...), la réponse est simple. Là, le choix se fera en fonction de l'activité. Pour les emplois plus spécifiques, nous allons passer en revue les différents moyens d'information. · Les pages jaunes On les oublie souvent, mais elles contiennent toutes les entreprises et de plus elles sont classées par communes (pratique si nous ne sommes pas très mobile géographiquement). En plus, un annuaire est simple à trouver (la poste ou pageszoom.fr sur le net). · Les annuaires spécialisés KOMPASS est le plus connu, mais il y a aussi, BOTTIN, PAP, 250000, et bien d'autres spécialisés en agroalimentaire, export, transport etc. Certaines Chambres de Commerce en éditent sur les entreprises de leurs secteurs, on peut les consulter dans la plupart des ANPE, dans certaines médiathèques ou dans d'autres points emplois. · Les annuaires électroniques 36... et compagnie, ce sont des services avant tout commerciaux qui coûtent très chers (3617, 3619...5 et 9 F la minute) et ne sont pas toujours efficaces et fiables dans la recherche d’emploi, les informations qu'ils contiennent ne viennent pas vites et ne sont pas mises à jour. · La presse quotidienne et économique En matière de recherches d'emploi, lire le journal est un minimum. Il permet de se tenir au courant de la vie économique locale et nationale. Il contient également de précieuses informations sur les secteurs qui se développent, les entreprises qui se créent ou qui captent de nouveaux marchés. Comme nous l’avons vu dans la première partie, rechercher un emploi est en soi un travail dont le salaire et justement le fait de trouver un emploi mais ces recherches ont un coût, il faut donc minimiser les dépenses en profitant des services des organismes comme l’ANPE par exemple qui reçoit deux ou trois journaux (Carrières et emplois, le monde du travail…). · La Presse spécialisée Elle traite d'une branche précise (le Moniteur, pour le bâtiment, LSA pour la grande distribution etc.) Si on cherche un secteur précis, il est très important de consulter la revue qui le concerne (cf. annexe 3) Souvent, ces publications sortent des hors - série comportant des listes d'entreprises (les meilleures du marché, les 1000 premières…) On peut se procurer ces éditions en les achetant directement auprès du magazine (l'adresse se trouve dans les premières pages, dans un encadré que les professionnel appellent "l'ours". · Les services publics de l’emploi (les fédérations et syndicats de branches) De par l'activité de collecte d'offres, les ANPE peuvent avoir des informations sur leur marché local du travail. Les magazines d'information et d'économie
peuvent nous apporter des informations de tendances sur les marchés. Les
actualités régionales peuvent également être très intéressantes car les
événements sont près de chez nous. Pour ceux qui possèdent le télétexte, il
arrive que des informations (plus précises, plus chiffrées) soient disponibles
par ce biais. Il faut savoir que l'ANPE diffuse des offres sur la chaîne
régionale. Après avoir les différents outils permettant d’accéder aux offres d’emploi, nous allons nous intéresser aux petites annonces qu’on trouve dans les journaux. Dans beaucoup de pages de journaux, on trouve des petites annonces. Elles sont toutes très différentes, et leur présentation est rarement homogène. Dans cette partie, nous allons donc décrypter les informations qu'elles contiennent, et nous donneront quelques méthodes pour y répondre. Le rôle de la petite annonce permet : · A l'entreprise : De présenter le profil d'un candidat dont elle à besoin pour étendre ou continuer son activité. · Au demandeur d’emploi : De donner des informations sur un employeur potentiel. En règle générale, elle se compose de 3 parties :
·
Une accroche : · Le nom de la société (si la notoriété, seule, est susceptible d'attirer) · L'intitulé du poste (vendeur, chauffeur livreur, chef de chantier) · La mission qui sera développée dans le poste (encadrement d'équipe, développement de clientèle...)
·
Le corps :
·
Le mode de prise de
contact : Pour chaque offre, il faut savoir que l'ensemble des 3 parties, forme une vision idéale du candidat. Il y a fort à parier que peu de personnes répondent à tous les critères. Dans la suite, nous allons donc nous attacher à analyser le contenu des offres afin de distinguer les éléments éliminatoires des autres. Faire le tri
: · celle sur le poste à pourvoir : Tâches à effectuer, responsabilités salaire… · celle sur l'entreprise : Son nom le secteur d'activité, sa place sur le marché, son développement… · celle sur le profil recherché : Diplôme, âge, expériences, Compétences… Bien souvent nous ne trouvons pas la répartition ci-dessus aussi clairement établie, mais un savant mélange des trois dans le même paragraphe. Pour faire le tri, il faut 3 surligneurs de couleurs différentes et affectez une couleur à chaque type d'information. Pour la prise de contact avec l'employeur, il y a plusieurs options souvent proposées : o écrire au journal o écrire à l'employeur o téléphoner à l'employeur Dans tous les cas, il est primordial de la respecter même si nous sommes en possession du numéro de téléphone de la société. C'est seulement une fois la procédure respectée, que nous pouvons pour la relance, utiliser un autre circuit. Pour certaines offres il arrive qu'il y ait des prises de contacts particulières : · Se présenter à telle heure à tel endroit. Cela n'engage que nous, mais attention si la société n'est pas connue ou n'a pas de locaux, étudier bien les propositions qui sont faites, surtout si une fois sur place il y a beaucoup de monde. · CV à un cabinet de recrutement. Le risque principal est l'absence d'offre, et la constitution de fichier de candidats potentiels. Dans ce cas et si ce cabinet est loin de notre domicile, il faut s’assurer par un coup de téléphone de l'utilité du déplacement. · Ecrire à une ANPE qui transmettra. En principe sans problème quant à l'offre, mais dans ce cas il ne faut pas oublier de mettre le numéro de l'offre ANPE (6 chiffres + 1 lettre) sur le courrier. Cela permettra à la lettre de ne pas se perdre. D’autres pistes ne sont pas à écarter lors de la recherche d’emploi, notamment celles des salons foires et forums emplois… 3) Les salons, foires et forums emplois… Ces derniers peuvent à la fois être employés pour de la recherche d'information et pour des candidatures spontanées. Il faut éviter de faire les deux démarches en même temps dans la mesure où les objectifs ne sont pas les mêmes. Prendre des plaquettes d'information et parler aux commerciaux permet d'avoir la température du marché (éventuellement permettre une première prise de contact dans de bonnes conditions). On peut critiquer parfois des problèmes d’organisation, trop de candidats pas assez de temps lors des entretiens, aucune confidentialité, trop de bruit. Ces journées sont intéressante pour éventuellement prendre des contactes et des rendez-vous mais souvent inapproprié au recrutement. Des sites permettent de trouver les dates des salons : www.foiresalon.com et www.salonsonline.com Dans une troisième partie, on va s’intéresser aux outils utilisés dans la recherche d’emploi par le demandeur pour se faire connaître et dans le recrutement par le recruteur pour effectuer sa sélection. III. Les différents outils au service du recrutement 1) Le Cv et la lettre de motivation Pour Michel Bourse le Cv peut se résumer au fait de « Construire une histoire de vie cohérente » [8]. Dans son excellent ouvrage Michel bourse analyse la raison d’être de chaque outil employé dans la recherche d’emploi et le recrutement et se questionne sur la manière dont cette outil peut être efficace. Le Cv permet une stratégie de la communication de l’image de soi (cf. annexe 7). C'est ce qu’on demande au minimum pour postuler à un emploi. Pour qu'il soit efficace, il y a plusieurs choses à ne pas perdre de vue : · Le CV n'arrivera jamais seul à l'entreprise. · Il doit nous présenter ainsi que notre parcours professionnel. · Il doit nous servir à obtenir un rendez-vous. Pour le recruteur, la question est ne pas perdre de temps. En règle générale, un recruteur passe entre 30 et 50 secondes sur un CV, il effectue donc un tri rapide en 3 tas : · Intéressant pour l'entreprise -> Rendez-vous · Intéressant mais pas dans l'immédiat -> Conservation et diffusion dans un autre service · Pas intéressant -> Poubelle L'intérêt et le but pour le demandeur d’emploi est de se trouver dans le premier tas (ou éventuellement le deuxième). Pour cela, nous allons nous intéresser à ce que cherche le recruteur en lisant un CV. Nous allons d'abord survoler l'ensemble et ensuite nous nous pencherons en détails sur chaque partie. Au premier coup d'oeil, l'employeur doit repérer : o Le métier que nous recherchons o Le diplôme qui l'intéresse o Les tâches que nous avons effectuées o Les sociétés pour lesquelles nous avons travaillé o Les coordonnées pour nous contacter Ces 5 éléments doivent rester à l'esprit durant la construction de notre CV. Le CV élément par élément : · L'état civil : Le premier élément sera bien sur le nom et le prénom. Même si cela paraît évident, il faut cependant respecter certaines règles : o Nom prénom, ou prénom nom ? Peu importe… o Mettre le nom en majuscule aura l'avantage de mettre en valeur ce dernier (très utile dans les cas où il s'agit d'un nom pouvant être un prénom (Richard, Martin...) ou si la consonance est étrangère et se différencie mal du prénom. Il faut éviter les mentions Mme ou Mr, trop "solennelles" o Si le candidat a un prénom mixte, (Dominique, Claude, Camille...), il peut féminiser le titre du métier ou encore faire suivre son prénom du logo des sexes. o Pour les femmes mariées, elle doivent utiliser le nom marital, (dans certains cas : mari connu dans la branche ou célèbre, elles peuvent utiliser leur nom de jeune fille). Pour les hommes dont la femme est connue, le problème est plus compliqué... · L'adresse : L'adresse peut dans certains cas jouer en notre faveur ou notre défaveur, mais dans tous les cas on doit pouvoir nous y joindre. o Elle doit être précise et complète (Rue, bâtiment, étage…) o Si nous postulons à un emploi loin de chez nous dans la perspective d'un proche déménagement, l'employeur peut avoir peur de l'éloignement. 2 solutions : mettre l'adresse d'un ami habitant sur place ou (si nous ne connaissons personne) bien appuyer sur notre mobilité immédiate dans la lettre de motivation. Nous pouvons ainsi ajouter la mention "mobilité régionale, nationale ou internationale" à la fin de l'état civil. · Les numéros de téléphone et @mail : Ils doivent impérativement figurer sur le CV (si nous n'avons pas de téléphone nous devons laisser celui d'un ami ou d'un voisin qui pourra nous joindre rapidement). En effet, ils permettent un contact direct et rapide. Si l'employeur veut des candidats immédiatement, il leur téléphonera, mais il ne prendra pas la peine de chercher leur numéro. o Il faut indiquer clairement s'il s'agit d’un numéro privé ou professionnel. Si on postule dans le même secteur d'activité, l'employeur doit également savoir s'il sera reçu par un standard ou s'il tombera sur nous directement (discrétion oblige) : Tél Pers : 01 40 40 40 40 (répondeur) Tél Prof : 01 41 41 41 41 (ligne directe) o On ne mentionne notre répondeur que si nous l'interrogeons au moins une fois par jour. o Nous pouvons indiquer également notre numéro de portable. Il faut se méfier du répondeur, il n'y a rien de plus agaçant pour les employeurs que de laisser sans cesse des messages sur un répondeur vocal. Par "nature" on doit pouvoir être joignable jour et nuit sur un portable. o @mail : de moins en moins gadget, indiquez-la si vous en avez une. Mais comme pour le répondeur, il faut le consulter au moins une fois par jour. Dans les métiers 'high tech." elle est devenue indispensable. · L’âge: Même si nous pensons qu'il peut nous éliminer, c'est une mention obligatoire. L’écrire plutôt en clair, cela évitera à l'employeur de faire le calcul. · La situation de famille : Cela fait parti des éléments facultatifs, mais le fait de ne pas en parler dans le CV questionnera l'entreprise : o En règle générale, privilégier célibataire, à divorcé(e) ou séparé(e)… o Il faut éviter les situations qui font "peur" : célibataire avec 4 enfants, 2 enfants en bas âge… o Même si les aléas de la vie ne se contrôlent pas toujours, la normalité pour l'employeur est marié(e) ou célibataire. · La nationalité : Elle ne peut être un critère de sélection (sauf pour certaines administrations ou entreprises en rapport avec la Défense Nationale). Donc, sauf pour ces secteurs, il n'est pas utile de la mentionner, sauf si elle peut être un atout (langues étrangères exigées, connaissance d'une culture souhaitée…) Mais comme nous l’avons vu dans la première partie du mémoire, certaines entreprises sélectionnent d’une façon discriminatoire et peuvent éliminer des candidats aux prénoms à consonance étrangère ou d’une autre nationalité. · Le permis de conduire : S'ils ont une importance directe pour le poste (chauffeur, conducteur d'engins, cariste…), vous pouvez les mentionner en fin d'état civil, sinon la rubrique Divers en fin de CV suffira ( il est inutile de préciser que le permis est en cours). · Le métier recherché ou l’accroche : Obligatoire maintenant, cette mention se trouve après l'état civil et avant le début du CV. Sa fonction est de permettre de trier rapidement les CV. Elle peut comporter 1, 2, ou 3 choses : o Le métier offert o Nos atouts (1 ou 2 maximum) o Notre projet (cela s'adresse plutôt aux débutants) Le métier est indispensable il permettra le classement de notre CV dans la bonne pile (les employeurs en reçoivent de plus en plus). Souvent, c'est celui qui ouvre le courrier qui fera un premier tri. Il ne faut donc pas d'ambiguité. Si le demandeur d’emploi répond à une annonce presse, il ne doit pas hésiter à reprendre le titre du poste demandé. Les atouts sont un plus. Cela peut être une durée de pratique (expérience), la maîtrise d'une langue, d'un matériel, une certification, une licence… Dans le cas d'une réponse à une offre, elle doit obligatoirement reprendre un critère objectif de l'offre. Le projet n'est pas obligatoire, mais cela peut permettre d'exposer un projet précis à l'entreprise. Il faut éviter la flatterie ou les phrases "bateau" du type "Mettre mes compétences à votre service". · La formation : Mentionner sa formation est obligatoire. Cependant, la place de la rubrique peut se discuter. Si celui qui postule a de l'expérience professionnelle et une carrière derrière lui, il y a de grandes chances que ce ne soit pas sur la formation que l'employeur le recrute (cette rubrique se glissera après celle de l'expérience professionnelle). Le jeune diplômé quant à lui, il peut mettre cette rubrique avant l'expérience. Dans tous les cas quelques règles à respecter : o ne pas surcharger le Cv avec certains éléments (si vous avez une maîtrise, ne parlez pas du DEUG et de la licence, on se doute bien que vous les avez obtenus) idem pour le BAC et le BEPC. o Le lieu où l'école ne sont pas utiles sauf s'ils ont une renommée. o Les multi- diplômé(e) ne doivent mettre que les diplômes qui peuvent intéresser l'employeur (l'abondance peut faire peur, surtout si on a à faire à un patron autodidacte). o Si le candidat n’a aucun diplôme, la rubrique devra apparaître à la fin. o C'est également ici qu’on parlera des langues pratiquées (dans le cas d'un métier directement en rapport avec les langues : traducteur, commerce export... On peut faire une rubrique spéciale) indiquer : "anglais : lu écrit parlé" ne veut pas dire grand chose, mettre une échelle de valeur. (ex : lu +++, écrit ++, parlé +++, ou encore anglais technique ou anglais courant). Pour l'informatique, il faut préciser les logiciels ou les machines ou systèmes utilisés. · L’expérience professionnelle : Il y a pour cette rubrique, 3 choix possibles de présentation : o Le chronologique ou anti-chronologique o Les pôles métiers o Le mixte Ø Le chronologique et anti-chronologique : Il est adapté pour montrer une évolution dans les postes occupés. Il sera possible si le candidat n’a pas fait trop d'entreprises. Par principe, il est daté en commençant par le poste le plus récent et en remontant dans le temps. L'employeur ayant horreur du vide, cette présentation ne peut se faire que si le parcours professionnel ne comporte pas de "trous". Dans le cas contraire, il faut les boucher. Les employeurs préfèreront lire un arrêt de deux ans pour convenance personnelle ou année sabbatique, que passer d'une date à une autre sans explication. Par contre, les périodes de chômage doivent disparaître impérativement. Ø Les pôles métiers : Les emplois de courte durée étant de plus en plus fréquents, la liste des entreprises deviendra vite rébarbative et illisible. Si le demandeur d’emploi a occupé 2 ou 3 types d'emploi, il peut donc partir sur ce type de présentation : o Il commencera toujours par l'emploi qu’il mettra en titre. o Il devra détailler les tâches effectuées (cf. chapitre sur le bilan de compétences). L'ANPE met à disposition des "ROME" (Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois) où sont détaillées les tâches pour chaque emploi. L'avantage de ce type d'organisation est de camoufler les trous en les remplaçant par une durée globale d'expérience dans chaque domaine. o Les entreprises peuvent être citées (ainsi que le secteur d'activité en fin de chaque pôle).ex : Cv par entreprises ou cv par pôles Ø Le mixte : Il sera utilisé dans le cas de longues carrières à des postes différents dans la même entreprise. Il peut également permettre d'étoffer un CV de débutant, en présentant d'abord les emplois occupés et ensuite la chronologie. · Divers : On peut y mettre nos loisirs et autres activités de type associatif. Si on est surtout amené à travailler en équipe, il faut trouver des activités impliquant des groupes : sport collectif, activité de groupe... Il faut éviter toutes les activités qui pourraient "choquer" un employeur : militantisme, activité syndicale, association trop "anti" ou trop "pro" quelque chose, haut niveau en sport (car cela suppose dans l’esprit de l’employeur au-delà de la combativité, des absences probables). Quelques questions que l’on peut se poser en matière de Curriculum Vitae : § Photo ou pas photo ? Si le candidat prétend à un poste en rapport avec le public, il faut une photo (vendeuse, commercial, hôtesse d'accueil...) Pour le secrétariat : photo (c'est dans la tradition...) Malheureusement ou heureusement (tout dépend de quel point de vu on se place), à compétence égale ce sera souvent la plus jolie qui sera embauchée, une autre discrimination en matière de recrutement (le délit faciès, la gueule de l’emploi…). Dans d’autres postes d'atelier ou d'entrepôt, la mettre seulement si le recruteur la demande. Dans tous les cas, il faut inscrire son nom au dos (cela permettra de retrouver le CV correspondant en cas de séparation). § Enveloppe timbrée pour la réponse ou pas ? Il ne faut jamais envoyer d’enveloppe timbrée, cela ne fera pas répondre l'entreprise et cela implique que vous pensez qu'elle n'a pas l'argent pour assurer son recrutement § Les CV originaux et tarabiscotés : Tolérés dans certaines professions artistiques ou graphiques, ils sont à bannir pour les autres. On peut éventuellement se permettre : o 2 (ou 3 maximum) polices de caractères différentes dans le CV, mais on doit rester toujours dans du classique et du lisible. o La couleur et la texture du papier : il faut penser au format de stockage, feuille classique de format A4 (21x29,7 cm) et ne pas employer des couleurs pastel en prévision des photocopies. o L'imprimante couleur est permise, sans non plus sombrer dans le CV carnaval (les titres et l'accroche en couleur suffiront) o Les dessins sur les CV sont inutiles pour les candidats qui ne sont pas illustrateur car ils peuvent montrer une certaine puérilité... o Les icônes : petits fax, téléphone, enveloppe de certaines polices peuvent êtres utilisés, mais pas à chaque ligne. § Ce que l’on ne doit jamais faire : o Les CV sur des ballons de baudruche. (c'est instockable et hygiéniquement déplorable). o Les photos grand format (sauf si on est acteur). o Les CV "teasing" arrivant en plusieurs fois, style puzzle ou autres. (même dans les secteurs de la pub c'est risqué) o Les papiers style faux marbre, faux bois... etc. § Pour les artistes, les graphistes et les publicitaires : Dans ces domaines précis, tout est possible, du CV photo montage, au CD interactif, mais il faut toutefois s’assurer que l'employeur pourra lire le support. o Il est également conseillé de joindre un CV classique à l'envoi... Il ne faut pas oublier que les décideurs ne sont pas toujours des graphistes, des créatifs ou des artistes… o Et surtout, toujours prévoir un "Book" pour le jour de l'entretien. Il faudra proposer, bien sûr, à l’employeur dans la lettre de motivation, de venir l’exposer lors de l’entretien. Un Cv est toujours accompagné d’une lettre de motivation qui le complète. Elle est le complément indissociable du CV. Il faut en joindre une, même si elle n'est pas demandée. Elle permettra de développer des éléments qui ne le sont pas dans le CV. ( il faut se reporter aux points forts et points faibles exposés dans la grille de préparation de la bible de compétences). Le recruteur n'aura que très peu de temps à consacrer à chaque candidat, il faut donc être court, claire et précis. L’annexe 10 permet d’avoir une approche concrète de l’enveloppe et de la lettre de motivation sur le plan de la forme. Dans « un parcours pour l’embauche, (se) former aux techniques de recherche d’emploi » Michel Bourse souligne « (… )loin d’être une simple formalité que l’on peut expédier sans y prêter attention : elle indique à l’interlocuteur en quoi le candidat est motivé pour l’emploi qui lui est proposé et en quoi les compétences qui sont les siennes correspondent bien au profil de poste (…) » [9] On distinguera la lettre de motivation en réponse à une offre (petite annonce) et la lettre de candidature spontanée : a) La lettre de motivation en réponse à une offre d’emploi Nous allons nous intéresser dans cette partie aux différentes rubriques qui doivent figurer dans la lettre de motivation. · L'objet : Il indique à notre interlocuteur le but de notre courrier, il doit être court et précis. Pour la réponse à une offre, il doit indiquer la date, le poste, le journal et le numéro d'offre s'il y a lieu. · L’introduction : C'est souvent là que peut se jouer une candidature. Il faut avant tout rassurer l'employeur sur nos compétences. Dans le chapitre petites annonces, nous avons constaté qu’il était difficile d’analyser une offre d'emploi pour en dégager les exigences fortes. Une fois la petite annonce analysée, il faut en dégager les critères objectifs et subjectifs. Dans les tableaux précédemment abordés dans le bilan de compétences, il suffira de reporter les points forts à mettre en face des critères. Si nous ne trouvons rien à mettre en face des critères... 2 solutions : soit nous avons mal fait nos tableaux, soit l'offre n'est pas pour nous. Une fois que nous avons mis en rapport le tableau et l'offre, c'est l'argument le plus fort que l’on doit mettre en guise d’introduction. · L’argumentation : En gardant le même principe, on se doit de répondre aux autres critères de l'offre en allant du plus important au moins important. On ne répond pas à tous les critères : o une idée par paragraphe o 4 paragraphes maximum On ne peut répondre exactement à tous les critères, certains seront développés lors d’un éventuel entretien. Dans la mesure du possible, il est intéressant pour le demandeur d’emploi de donner quelques chiffres et résultats (nombre de subordonnés, réalisations…) A la fin du développement, il faut obligatoirement proposer un rendez-vous afin de préciser notre profil à l'employeur. La demande ne doit pas être une supplique, ni un ordre, mais le découlement logique de l'adéquation de votre profil et de l'offre. · La formule de politesse : Obligatoire également, elle reprend le titre du début (Madame, Monsieur,...ou le nom) Il ne faut pas chercher à faire dans l'original,rien ne vaut le classicisme… · La signature : Toujours à droite et utiliser la signature habituelle. · Le P.S. : Il sert à introduire la relance téléphonique dans les jours qui vont venir. Dire que l'on va re-contacter et ne pas le faire est souvent éliminatoire. Cette rubrique est facultative, mais cela rend la démarche beaucoup plus dynamique. Il faut s’assurer de bien préparer notre argumentaire avant de téléphoner. Voilà pour la lettre de réponse à une offre d'emploi (pour de plus amples information veuillez je vous prie vous reporter à l’annexe 10). La lettre de candidature spontanée quant à elle obéit à une autre logique par conséquent à d’autres règles (sur le fond) et à d’autres formes.
b) La lettre de candidature spontanée C'est la plus difficile à réaliser, car elle s'appuie uniquement sur les informations collectées. Pour comprendre l'importance du travail à faire en amont de la lettre, il faut comparer ce courrier à un vendeur qui va venir sonner chez un particulier alors qu’il n'a rien demandé. S'il n'a pas une bonne présentation, s'il n'a pas un produit adapté à votre besoin, et si vous n'avez besoin de rien : vous n'allez sans doute pas lui ouvrir la porte ! Pour votre candidature, c'est la même chose !!! Pour faire de bonnes candidatures spontanées, il faut avant tout collecter un maximum de renseignements sur l'entreprise à laquelle vous souhaitez écrire : o Le nom du responsable des recrutements o Ce qu'elle fait, comment, quelle est sa place sur le marché… Il faut collecter les informations (cf. chapitre sur les prospections). Prenons dans l'ordre ce que la lettre doit comporter : nom, adresse, date, Madame, Monsieur... C'est la même chose que pour la lettre de réponse à une offre (voir partie consacré à la réponse à une offre). Par contre, pour le reste, cela va changer un peu : · Le destinataire : o Il faut savoir que ce n'est pas toujours le directeur ou le chef du personnel le mieux à même de recevoir la candidature spontanée. La raison de cela est simple : dans les petites entreprises, il n'y a pas toujours de chef du personnel, ou il n'est pas toujours au courant des problèmes de manque d'effectif précis dans un atelier ou un service (le chef du personnel ne peut s'occuper que de l'administratif). o Il faut préférer un envoi vers celui qui sera notre futur chef direct (chef d'atelier ou chef de service...) si l'intéressé trouve la candidature intéressante ou "utile" à plus ou moins long terme, il fera le nécessaire. o Bien sûr, si on connaît son nom, s’assurer de la bonne orthographe de celui-ci. o Pour les petites sociétés, c'est souvent le directeur qui s'occupe directement du recrutement, donc il faut avoir son nom. · L'objet : Il n'est pas indispensable dans le cas d'une candidature spontanée. Il faut toutefois qu'il attire l'attention. La mention "candidature spontanée", seule, peut perdre le courrier. Il faut toujours ajouter une annotation indiquant le pour quoi de cette candidature… · L'introduction : Comme pour la réponse à une offre, c'est elle qui va déterminer la vie de la lettre. Pour ce qu'il ne faut pas faire, c'est la même chose (n'oubliez pas que l'employeur n'a que faire de nos problèmes, il a assez des siens). Il faut avant tout attirer son attention et justifier notre demande par un argument fort ou une motivation sérieuse. L'accroche peut porter sur une recommandation, une info presse, la visite d'un stand, la rencontre d'un commercial, une information sur le secteur d'activité... · Le corps de la lettre : Il doit être court mais exprimer les points forts de notre candidature. Il ne faut que 2 ou 3 paragraphes maximum, il faut avoir en tête que l'employeur ne nous à rien demandé, donc économiser son temps. Reprendre deux de nos points forts et les développer chacun dans un paragraphe. C’est un peu la même chose que pour la réponse à une offre. · La conclusion : On devra toujours terminer par un paragraphe précisant que nous sommes disponible pour un rendez-vous et prévenir qu’on fera une relance pour connaître la réponse. Bien sûr, la relance est obligatoire comme pour la réponse à une offre… La différence avec la lettre se fait uniquement sur la collecte de l'information et la pertinence de celle-ci (c'est souvent la phrase d'accroche qui fera la différence). Une fois la lettre de motivation et le Cv retenu par le recruteur, il convoquera le demandeur d’emploi à un entretien pour mieux le connaître et savoir s’il correspond au poste. Il arrive souvent que cet entretien soit précédé de testes qui permettent une sélection des candidats. 2) Les différents Tests de sélection Les tests servent à vous évaluer pour savoir si vous correspondez au poste proposé (comme nous l’avons vu les concours administratifs utilisent ce genre d'exercices pour départager les candidats). Cécile CESARIE dans son livre « les tests psychologiques » en donnant cette définition « un test consiste en une épreuve définie, identique pour tous les sujets examinés et qui comprend des techniques précises d’évaluation de la réussite ou de l’échec par notation numérique »[10] 5 types de tests existent : · Tests de culture générale · Tests d'aptitudes · Tests d'intelligence et de logique · Tests d'inventaire de personnalité · Tests projectifs. · Les tests de culture générale : Pratiquement utilisés pour les seuls concours administratifs, ils servent à déterminer votre "degré de culture générale". Domaine flou, souvent difficile à évaluer. Il faut savoir cependant que vous aurez plus de questions concernant l'Histoire, l'Europe, la géographie, l'économie et la littérature, que sur le championnat de foot, les voitures et le cinéma. Pour cela, il n’y a pas de miracle, il faut lire, s’informer, cultiver sa curiosité. Comme personne ne peut tout savoir sur tout, il y a toujours une part de chance. On ne traitera pas plus ces tests, car soit on sait, soit on ne sait pas. Il n'y a pas de méthode. Ces tests sont à 99% des QCM (questionnaires à choix multiples : pour chaque question on a le choix entre 3 à 5 cinq réponses à cocher). Mais il ne faut pas cocher pas de réponse au hasard, car si les bons choix rapportent des points, souvent les mauvais en enlèvent... · Les tests d’aptitudes : Ils reprennent pour la plupart des tâches professionnelles. Ils servent à mesurer les capacités manuelles ou physiques, la faculté de concentration, la fatigabilité et la concentration. Ce sont le plus souvent des exercices basés sur du classement, de la comparaison, de la reproduction et de la dextérité manuelle ou visuelle (perception dans l'espace). On peut retrouver ce type d'exercice sur certaines questions de concours administratifs. Voici la liste de ceux que l’on rencontre le plus souvent (cf. annexe 5) : · le Bur Un peu différent, mais pouvant être classé dans les tests d'aptitudes : · Les tests d’intelligence et de logique L'intelligence, comme pour la culture générale, c'est une notion difficile à évaluer. On considère comme intelligent celui qui, confronté à une situation ou à un problème, pourra trouver une solution. Ces tests mettent donc en oeuvre divers problèmes basés sur les mots, les nombres, les symboles, et les suites diverses. Voici la liste de ceux que vous pouvez rencontrer le plus souvent (cf. annexe 5) : · Les tests d’inventaire et de personnalité : Ces tests sont assez souvent utilisés pour les recrutements de commerciaux, de cadres ou de postes à responsabilités. Ils se présentent sous la forme de questions (de 50 à 500) auxquelles vous devez répondre soit : - Par oui ou par non Dans tous les cas, ces tests servent à analyser des traits de personnalité : - relationnel Pour chaque trait, plusieurs questions se recoupent entre elles. Chacune des questions placera le candidat dans une situation mettant en exergue l'un des traits de caractère étudiés. Ce sera à lui de choisir la réponse la plus proche de celle pour laquelle il opterait. Voici une liste de ceux que l’on peut rencontrer le plus souvent (cf. annexe 5) : · le 16pf · l'IPV · le papi · l'EAE · le MBTI · Le SOSIE · Le GZ Il existe deux catégories de
tests de personnalité : Les tests projectifs : Ils servent à analyser les traits de personnalité de façon approfondie, et permettent de mettre à jour des troubles de comportement. Pour arriver à cela, le recruteur présentera aux candidats des images, des photos, des bandes dessinées. Même si ce genre d'exercices peut paraître ludique, il faut rester concentré et ne pas perdre de vu le but final de ces tests. Voici la liste de ceux que l’on peut rencontrer le plus souvent ( cf. annexe 5) : · L'arbre · TAT Les tests
projectifs consistent pour le candidat à interpréter des images. Nous complèterons ce chapitre sur les tests et reviendrons dessus dans la 3éme partie au chapitre consacré aux sciences humaines. La réussite aux tests est la suite logique de la présélection à partir du Cv et de la lettre de motivation et débouche sur la phase ou étape finale : L’entretien d’embauche. C’est lors de cet entretien que l’embauche va se jouer. Dans le cadre de ma recherche active d’emploi, j’ai constaté que passer un entretien est toujours utile : o Il sert d’entraînement pour les autres entretiens avenirs o Il m’a fait rencontrer des décideurs (l’entretien montre au fond qu’on est intéressant, notre Cv et notre lettre de motivation ont convaincu). L’entretien est un jeu, un bras de fer, une démonstration où il faut être convaincant, maître de soi, cohérant dans ses propos. Savoir se vendre, c’est montrer à l'employeur qu’on arrive à bien cerner l'importance du poste et donc de ce recrutement. Pour sélectionner, le recruteur peut utiliser différentes méthodes d'entretien : · En face à face : C'est l'entretien le plus classique et également le plus facile car le candidat n'a à surveiller que lui-même. Si cela doit durer la journée (plusieurs entretiens successifs) il ne faut pas hésiter à se relaxer (sortir respirer dehors ou à aller boire un café, se passer un peu d'eau sur le visage pour vous détendre…). C'est l'outil de recrutement le plus utilisé. L'entretien peut être semi -directif (questionnement du candidat à partir d'une grille type), préférable pour une sélection efficace, ou non directif (le recruteur laisse parler le candidat, ce qui se fait généralement dans les métiers du social). · En jury Les timides y sont déstabilisés, c'est un entretien normal et il faut faire abstraction comme si on ne parlait qu'à une seule personne. Toutefois nous devons veiller à regarder et à nous adresser à chaque personne dans des proportions à peu près équivalentes. Si les questions viennent trop vite, il ne faut surtout pas les éluder mais faire plutôt répéter la dernière. Si on sent que chaque interlocuteur à un
domaine de compétence précis, technicien, comptable, on peut regarder cette
personne en parlant du sujet qui la concerne. On commence par la femme s'il y en a une (galanterie oblige), puis par la personne la plus âgée et ainsi de suite (Sans respecter la hiérarchie, cet ordre est logique et ne pourra nous être reproché). · En groupe C'est l'un des plus compliqués à gérer, car il
faudra, à la fois, faire attention à soi-même, mais également aux autres. o Choisir une chaise en position médiane (Ne pas prendre celle qui reste...mais il faut choisir) o Répondre aux questions de façon claire et rapide. o Ne pas couper la parole à un autre, sauf s'il fait une erreur notoire. o Si l'on nous coupe (alors qu’on n'avait pas fait d'erreur) ne pas s’arrêter de parler et finir la phrase commencée. o On se doit de prendre la parole mais sans la monopoliser. o Etre toujours constructif, ne pas critiquer les autres. o S’efforcer d'avoir un esprit de synthèse et s’appuyer sur ce qui a été dit aux autres, cela montrera notre capacité d'écoute. o A la fin, saluer le (ou les) recruteurs et également l'ensemble des candidats. o Ne jamais parler de salaire le premier o Si on nous le demande, dire que nous avons apprécié ce genre d'entretien. · Au téléphone C'est la pire des chose possibles, car on ne contrôle rien de ce qui peut arriver. Il faut essayez à tout prix de négocier une rencontre. Si nous n'y arrivons pas, il faudra respecter les conseils suivants : o Toujours garder le sourire (au téléphone cela s'entend.) o S’arrangez-vous pour savoir si le recruteur a notre Cv ou notre lettre sous les yeux. o Ne jamais hausser la voix, cela serait vite ressenti comme une agression. · En cabinet de recrutement La première chose à savoir est si l'entretien que nous passons va servir au cabinet pour référencer notre Cv, ou s'il y a tout de suite une offre derrière. Il faut le demander rapidement car nos arguments seront différents : o Pour une offre, on développera des compétences en rapport direct avec la fonction que nous occuperons o Pour le cabinet, on présentera un panel complet de nos compétences. Pour le reste, la méthode est similaire à un entretien classique. L'entretien d'embauche est trop souvent considéré comme une simple étape vers l'emploi, mais c'est en fin de compte la plus importante. La lettre et le CV ne servent pas à obtenir un emploi, mais à obtenir un entretien. C'est de cet entretien que l'emploi va dépendre. Pour réaliser un bon entretien, il faut respecter un certain nombre de principes que nous allons décomposer en 3 phases : o AVANT o PENDANT o APRES · Avant Il faut préparer cet entretien en s’informant sur plusieurs éléments : § L'entreprise : Il faut le faire par le biais des revues professionnelles, d'Internet, de plaquettes publicitaires, syndicats professionnels, autres offres d'emplois diffusées par la même société, ou par un appel direct (il suffit souvent de poser la question pour avoir une réponse). § Le poste à pourvoir : Quelles sont les tâches et les compétences requises. Si nous pouvons rencontrer des personnes qui occupent ce type de poste (dans une autre société), il ne faut pas hésiter à le faire. § La personne qui recrute : Contactez le standard pour avoir son nom, son titre et ses responsabilités. § Le lieu et l'heure du rendez-vous : Le lieu de l'entretien peut être un bureau à
l'entreprise, une salle louée, un hôtel, un bar, un restaurant, une salle ANPE...
Si nous pouvons choisir l'heure de notre rendez-vous, s’arranger pour connaître
la fourchette d'heures et de jours possibles. Si les entretiens se situent sur
une journée, évitez le matin et le début d'après-midi. Le matin nous allons
servir de repère pour les autres et en début d'après-midi la digestion rend
l'écoute plus difficile. Par contre, en second milieu de journée, le jury est
souvent plus relâché et il gardera un meilleur souvenir de nous. Si l'heure du rendez-vous nous parait absurde,
ou trop tôt ou trop tard, on peut le faire remarquer, ceci peut être un test
pour juger notre disponibilité (en général on nous proposera une autre heure par
la suite). § La Présentation : Cela peut vous paraître choquant ou évident, mais la tenue vestimentaire est très importante voir décisive lors de l'entretien (cf. chapitre sur le look). C'est la première chose que l'on voit de nous, aussi il faut respecter les critères suivants : Allure : o Cheveux coiffés correctement sans pellicules o Barbe rasée o Dents et haleine fraîches o Mains propres et ongles propres o Parfum et maquillage discrets Vêtements : o Classique (tailleur pour les femmes, costume pour les hommes) o Rien d'excentrique ou de provocant o Peu de bijoux et rien de clinquant o Des chaussures cirées et propres (Evidemment si on postule sur un emploi en production dans une usine ou dans les métiers du bâtiment, un blouson propre avec pantalon classique et des chaussures de ville sont très adaptés). Tout cela n’est pas de « la bêtise », la première idée que l'employeur se fera de nous est souvent déterminante. L’embauche comme nous le verrons en dernière partie tient très souvent à un détail qui aux yeux du recruteur a son importance. Etre rigoureux avec soi-même, c’est être rigoureux au travail, la tenue vestimentaire et l’allure en général véhiculent ce que nous sommes et lors d’un entretien notre mission est au fond de convaincre, de plaire et de séduire. Le fait d'être "présentable" ne dit pas pour autant une allure déguisée. Etre soi-même, si nous ne portons jamais de costume (et que le poste ne l'exige pas) ne pas en porter. Le choix de la tenue qui réponde aux critères ci-dessus implique l’idée de se sentir à l'aise... § La veille : Comme en sport, pour les entretiens c'est
l'entraînement qui compte. Alors il faut reprendre les petits tableaux de la
phase de préparation et réviser les points forts de notre candidature. (Avoir la
maîtrise parfaite de notre Cv et de notre lettre de motivation). Il faut éviter le stress de l’enfermement chez soi, sortir un peu, pratiquer des activités qui habituellement nous détendent et essayer de se décontracter le plus possible. § Le départ : Ne pas oublier d'emporter les informations
collectées sur l'entreprise (uniquement celles que tout le monde peut trouver),
il faut éviter des documents trop "confidentiels" (obtenus par connaissance par
exemple). · Pendant Si pour une raison ou pour une autre on devait avoir du retard, prévenir, c’est la moindre des choses, cela montre notre politesse et notre savoir-vivre. De plus, avec les portables, c'est de moins en moins excusable. § L'arrivée et l'attente : Il ne faut pas se présenter dans l'entreprise plus de 5 à 10 minutes avant l'heure du rendez-vous Une fois dans l'entreprise, on signale notre
présence et indique l'heure, la nature de notre rendez-vous ainsi que le nom de
notre interlocuteur. Si l'on nous fait attendre plus que de raison, on se renseigne avec calme et gentillesse au bout de 15 minutes afin d'avoir une idée. Si cela va jusqu'à la demi-heure, on peut demander un autre rendez-vous. Si s’avérait être une technique pour voir notre résistance au stress, le recruteur arrivera après notre deuxième intervention. § L'entrée : Quand on entre dans le bureau, on doit garder à l'esprit que sans rien dire on véhicule des choses. Il faut penser aux 20 premières secondes, aux 20 premiers mots et à votre visage (c'est « un truc » de commercial, mais cela fonctionne bien). o Avoir toujours une attitude neutre (démarche, geste, regard) mais sourire. On trouve toujours plus sympathique quelqu'un qui sourit. o Quand on parle au recruteur, on le regarde dans les yeux. Il n’y a rien de plus désagréable que quelqu'un qui ne vous regarde jamais ou par faux-fuyant. o Si l'on nous tend la main on la serre fermement (mais sans excès). On doit regarder le recruteur à ce moment-là. o On attend qu'il nous y invite pour nous asseoir. Si il ne nous indique pas de siège et qu'il y en a plusieurs, on s’assoit dans le plus en face de lui possible (s'il le faut, on déplace une chaise). S'il est debout et que plusieurs endroits sont possibles : bureau, table de réunion, salon privé... On lui demande où se passe l'entretien. o S'il ne nous propose pas de nous asseoir, cela peut-être voulu, ne pas rester debout, mais lui poser (pour la forme) une question du genre : "je m'assoie ici ?" et on s’assoit. o Ne pas fumer, sauf si le recruteur nous propose une de « ses » cigarettes (forme de convivialité dans une ambiance détendue). o Si il y a interruption (téléphone, secrétaire…) on demande si on doit sortir (par simple politesse) et se souvenir de la dernière question ou réponse posée, car il y a fort à parier que l'on nous demandera : "Nous en étions où ?". Et là on se doit de pouvoir répondre. o On peut prendre des notes lors de l'entretien, cela pourra nous servir plus tard pour reprendre des éléments ou pour penser à aborder certains sujets sans les oublier. Cela dénotera de notre part une bonne organisation. On demande toujours avant si peut le faire et on se limite à des termes clefs et à des phrases courtes. Le recruteur ne doit pas être gêné par notre prise de note. o Il faut toujours couper son portable. § Le déroulement de l'entretien : En règle générale il y a 3 phases : o L'introduction o Le développement o La conclusion · L'introduction : On fait notre entrée en gardant à l'esprit la règle des "20". Il faut éviter les phrases bateau ou « rasoir » (le compliment sur la décoration de son bureau ou le cadre enchanteur de la zone industrielle). On montre plutôt notre intérêt pour l'entretien en demandant rapidement des informations sur le poste ou ce qui lui a fait vous contacter. Une bonne intro donnera de nous une bonne impression et conditionnera la suite de l’entretien. · Le développement Lors du déroulement de l'entretien, il faut employer une méthode connue sous le nom de STAR : Situation Ce n'est pas une méthode inventée, mais un procédé employé par plusieurs grandes sociétés pour recruter leurs candidats. Elle consiste pour le recruteur, à analyser la réponse pour chaque question posée au candidat en 4 termes : o Décrit-il la situation de départ o Décrit-il le travail qu'il a eu à effectuer o Décrit-il les actions qu'il a menées o Décrit-il les résultats obtenus Il faut s’entraîner à décomposer nos réponses en respectant ce processus. Même si le recruteur ne l'utilise pas, nos réponses seront toujours précises, complètes, structurées et notre raisonnement paraîtra sans faille. Nous aurons également moins de questions qui peuvent nous embarrasser. Prenons un exemple : "Avez-vous déjà eu la
responsabilité d'une équipe ?" Si nous décomposons la réponse, nous avons dans l'ordre ces 4 éléments. Si nous pouvons ajouter des éléments concrets et chiffrés, il faut le faire. Cela est toujours un plus et c'est même indispensable dans tous les postes commerciaux ou à responsabilité. Cette méthode fonctionne également pour les postes de production. Prenons un exemple : "Maîtrisez-vous tel type
de machine" Ce type de réponse devient très vite un réflexe et donne du poids à nos propos. De plus, elle nous permet d'éviter de répondre trop spontanément et ainsi de tomber dans une question piège du recruteur. En règle générale, il faut éviter de répondre par oui ou par non. La méthode STAR peut s'appliquer dans 70% des questions. Souvent, on retrouve les mêmes questions : o Maîtrise de telle ou telle chose o Responsabilité exercée o Connaissance d'un secteur ou d'un domaine o Qualité démontrée dans une situation donnée. Il faut s’entraîner à l'avance à construire de telles réponses en se basant sur notre CV (ces réponses ne doivent pas excéder la taille des exemples donnés ; Elles ne seront appréciées qu'à ce prix). On peut également utiliser et mettre en avant des expériences extra professionnelles pour montrer certaines de nos qualités. Avoir des réponses structurée et bien construites ne suffit malheureusement pas pour réussir un entretien. Il faut également respecter certaines règles : o Ne jamais se présenter comme un surhomme. On peut parler d'une erreur qui nous aura permis de progresser. o Ne divulguer des anciens employeurs que des chiffres non confidentiels et surtout ne jamais les critiquer (on ne sait pas ce que recruteur pense d'eux). o Estimer nos réussites à leur niveau, ni trop haut ni trop bas. o Eviter de répondre à côté d'une question, cela dénote un manque d'écoute. o L’entretien doit être un dialogue, donc prendre garde à ne pas monopoliser le temps de parole. o Se contenter de répondre aux questions, et ne pas dire des choses qui pourraient nous nuire par la suite : o Par contre je ne connais pas cela : § J'ai fait ceci, mais je n'ai pas aimé § Je ne suis pas très bon dans ce domaine mais je crois que ce n'est pas utile dans votre entreprise o Se ménager des pauses dans les réponses. Cela posera notre discours et permettra éventuellement au recruteur de reprendre la main ou de reformuler la question si notre réponse ne lui convient pas. o Ne pas mentir, car nous ne savons pas ce que sait exactement le recruteur sur nous. o N’employer que très peu de termes techniques, ceci pour 2 raisons : si le recruteur n'a que cette fonction dans l'entreprise, rien ne dit qu'il maîtrisera ces termes. Ensuite, si on ne vient pas du même univers, cela peut prêter à confusion. o A l’inverse si le recruteur exerce le même emploi que nous, il serait dommage de ne pas employer de vocabulaire spécifique au secteur d’activité (afin de montrer qu’on a la maîtrise de ce qu’on fait et des connaissances approfondies de notre domaine) o La question du salaire ne doit être abordée qu’avant la fin de l’entretien o Il faut également éviter le sujet des congés, récupération... · La conclusion En fin d'entretien, on pose souvent la question classique : "Avez-vous des questions ?" Il faut toujours en avoir une de réserve. Les questions que l’on peut poser peuvent porter sur l'un des thèmes suivants : o Les responsabilités (humaine, organisationnelle, budgétaire, ...) o Le profil de carrière (promotion, ...) o Le salaire Il faut pouvoir évaluer le temps restant au recruteur, afin de ne pas l'assaillir de questions si manifestement son emploi du temps est chargé. Et surtout prendre garde à ne pas poser une question dont on a eu la réponse au cours de l'entretien. Avant de se lever, il reste une chose très importante à faire : o Qui nous donnera une réponse et dans combien de temps ? Il faut définir si c'est à nous de reprendre contact ou au recruteur, et le délai dans lequel se sera fait. o Si l'employeur nous donne une date, la noter dans notre agenda o S'il nous donne une fourchette large, essayer de la réduire en utilisant la question alternative : "1 semaine... 2 semaine ? S'il ne répond toujours pas, on lui propose de le re-contacter en début de 2ème semaine et on le note sur l’agenda. · Après : Si on le peut, il est important de noter tout de suite après nos impressions sur cet entretien. Pour cela on prend une feuille et on trace 2 colonnes (une avec un + et une avec un -). Dans chacune d'elle on note les éléments qui nous semblent bien, perfectibles, les questions qui nous ont gêné et les réponses positives. Il faut le faire le plus vite possible après l'entretien et reprendre cette feuille ensuite à froid pour travailler l'entretien suivant. Après tout entretien, on doit faire une
relance (comme après le CV et la lettre). Cette relance doit être faite en
accord avec ce qui à été négocié à la fin de l'entretien. Si l'on devait nous
donner une réponse dans une semaine, ne pas relancer avant. o Courtois, même si le retard est grand (on ignore ce qui se passe dans l'entreprise et le retard peut être légitime) o On doit préparer nos arguments sur papier si nous téléphonons. o Ne jamais dire qu'il nous faut une réponse avant le... Les recruteurs n'aiment pas les revendications... On lui fait comprendre plutôt que nous avons d'autres contacts, mais que la préférence irait à son entreprise. o Ne pas tenter de refaire un deuxième entretien au téléphone. Comme nous l’avons vu dans cette seconde partie, le recrutement comme la recherche d’emploi interviennent dans le cadre d’un processus avec de nombreux obstacles. De nombreuses maladresses des demandeurs d’emploi inexpérimentés sont éliminatoires. Nous allons aborder dans la troisième et dernière partie, les multiples raisons qui ont amené à une évolution des techniques de recherche d’emploi et des techniques de recrutement ainsi que les conséquences qu’elles ont sur l’emploi et le recrutement. TROISiéme partie
Comme nous l’avons vu dans les précédentes parties, le marché du travail a évolué en même temps que l’évolution sociale, avec un chômage qui a changé de nature, un travail qui n’a plus la même valeur, ce qui a entraîné une évolution des techniques de recherches d’emploi et de recrutement. La rencontre de l’offre et de la demande n’est pas évidente et n’a pas toujours lieux sur le marché du travail. Elle se traduit pour le chômeur par une recherche d’emploi qui n’aboutit pas, non pas du seul fait de ses compétences mais de sa méconnaissance des TRE… Les sciences humaines et sociales ont permis cette évolution au même titre que le contexte social et économique qui met les employeurs dans une position de force face aux demandeurs. On est plus dans un processus lettre de motivation et Cv, mais dans des stratégies mises en œuvre aussi bien par les recruteurs que par les demandeurs d’emploi. Dans cette troisième et dernière partie nous allons nous intéresser aux raisons implicites et explicites de cette évolution avant d’étudier les conséquences de telles évolutions. I. Les raisons explicites (objectifs) de cette évolution 1) Choix stratégiques des entreprises Chaque entreprise a sa culture et sa stratégie tant sur le plan de son développement que dans son recrutement. Recruter du personnel n’est pas anodin, il répond à des besoins (de production…). Ainsi le recrutement a lieux dans un certains contexte, il peut être prévisionnel (étude qui prévoit une hausse de l’activité) ou fait en toute urgence. En tout état de cause, l’employeur va chercher la rentabilité autrement dit un recrutement efficace sur le plan stratégique. Certaines entreprises n’ont pas de DRH (Direction des Ressources Humaines) importante, elle font donc appelle à des cabinets de recrutement dont c’est le métier. Le recrutement s’organise donc en plusieurs étapes auxquels s’associent plusieurs outils : · Analyse du poste et du profil correspondant La qualité du recrutement
repose pour 50% sur l’analyse du poste à pourvoir et du profile correspondant.
Il s’agit d’identifier les aptitudes et les compétences ou « dimensions »
requises pour un poste, quel qu’il soit et de dresser le profile idéal. - Le questionnaire d'analyse de position (PAQ) : il comporte 150 échelles à repères qui évaluent les aptitudes requises par un système de pondération. - L'inventaire analytique des postes professionnels (OAI): il contient 622 descriptions d'activités professionnelles et de conditions de travail réunies en 5 catégories (réception d'informations, activités mentales, comportements observables, résultats et contextes professionnels). - Le système de définition
de profil de poste (WPS) : il contient trois questionnaires correspondant à
trois types de personnel (personnel spécialisé et managers, postes
administratifs et services, travailleurs manuels et techniques). - L'analyse du
poste par la méthode de la grille (RGJA) : on choisit au hasard, parmi une liste
de tâches mise au point par un comité d'experts, un nombre restreint de tâches
et l'on demande au candidat de donner l'intrus, en fonction des aptitudes
requises. · Rechercher les candidatures Deux méthodes existent : recruter en interne, ou recruter en externe (candidatures spontanées, réseaux, organismes d'emploi, annonces, approche directe...). Pour les profils spécialisés, il est parfois utile de recourir au marketing direct ou à Internet. Pour qu'un recrutement soit efficace, le contenu de l'offre doit être clair, simple, précis et informatif (exigences, contraintes, conditions...). Des annonces au cabinet de recrutement en passant par les salons et Internet, les employeurs n’ont que l’embarras du choix tant sur les techniques de prospection (réseaux, support…) que sur les techniques de recrutement à proprement parlé. Ainsi en ce qui concerne les salons professionnels, leur coût nécessite que ces journées soient rentabilisées par des recrutements. Le pire ennemi dans ce cas est le temps pour les employeurs donc les entretiens n’excédent pas 20 minutes, ce qui amène les candidats à modifier leur stratégie et aller droit vers l’essentiel. L’objectif du recruteur est de rencontrer un maximum de candidats, d’en retenir certains pour un rendez-vous et d’éliminer les autres. L’employeur devra être attractif, attrayant être dans une logique de communication et de marketing. Mettre en valeur son activité, son entreprise surtout si c’est une PME (qui ne jouit pas de renommée et de notoriété). Pour se faire, il faudra de la documentation, des panneaux d’information, une borne Internet valorisant les performances de la société, l’organigramme, les infos pratiques du métier… Il faut également prévoir et aménager un espace intimité (semi -cloisonné) pour pouvoir procéder à des entretiens de recrutement dans de bonnes conditions. Il arrive dans certaines branches d’activité scientifiques, techniques ou technologies que les employeurs recrutent à l’entrée des écoles (d’ingénieur par exemple). Les entreprises savent être attractive (salaires, primes, avantages en nature, financement de formation…) Les fameux chasseurs de têtes sillonnent les grandes écoles pour mettre la mains sur des futures employés, là encore on parlera de stratégie à moyen terme. Le recrutement joue un rôle dans le développement de l’entreprise. Le marché du travail a évolué, les TRE et TR également pour permettre la rencontre entre l’offre et la demande. 2) Un marché du travail en pleine mutation Les emplois du tertiaire prennent de plus en plus de place dans le marché du travail. De nouveaux besoins créent de nouveaux services, liés aux nouvelles technologies, à l’évolution sociale (les loisirs, le temps libre, l’allongement de la durée de vie…). Des secteurs apparaissent et sont en « plein boom » économique et social, d’autres secteurs sont en voie de disparition. Il est alors difficile pour le demandeur d’emploi de tenter seul l’aventure, il doit se faire accompagner, aider dans ce paysage du travail illisible. Un même intitulé de poste peut renvoyer à des fonctions différentes dans une PME (petite et moyenne entreprise) et dans une multinationale, ce qui peut être gênant dans la rédaction d’un Cv par compétence. C’est un long et minutieux travail que de déterminer la culture d’entreprise, sa sensibilité et de savoir ce qu’elle recherche clairement. Les DRH (Direction des Ressources Humaines) des entreprises sont de plus en plus importantes. L’économie va très vite et le recrutement doit donc suivre. Parfois les employeurs ne lésinent pas sur les moyens pour arriver à un recrutement rapide et efficace en faisant appel à des cabinets spécialisés dans le recrutement. De son côté, le demandeur d’emploi va faire appel à de multiples moyens lui permettant un accès à l’emploi, des organismes d’aides comme l’ANPE au « coaching » (accompagnement et préparation individuel), en passant par la formation et le « relooking » (entre autres) pour mettre toutes ses chances de son côté. La loi du marché domine et dans le contexte actuel sur un segment tendu, la préoccupation première du candidat devra être de bien connaître le marché afin de bien pouvoir cibler les entreprises qui l’intéresse et d’adapter sa candidature à chaque société afin de convaincre de sa motivation. Le recrutement peut donc s’envisager comme l’adéquation entre ce que nous sommes (ou affichons) et un profile recherché. Il s’agira alors de bâtir une véritable stratégie de recherche d’emploi pour le demandeur et de recrutement pour l’employeur, qui dit stratégie dit un certain rapport de force qui varie selon le secteur d’activité (l’offre et la demande). Qu’ai-je à proposer (sous entendu de plus que les autres) ? En réponse à quel besoin ? Comment argumenter ? Il s’agira de convaincre le recruteur de l’intérêt qu’il a de nous rencontrer (Cv et Lettre de motivation) puis de nous recruter (lors de l’entretien). La démarche est plus subtile que la simple énumération de qualités mais il faut en faire la preuve, suscité l’attention, l’intérêt, la curiosité… Comme nous l’avons vu en cours de TRE de M. R. WITTORSKI[11], un seul Cv ne suffit plus, il faut un Cv générique (qui décrit les compétences et relate les expériences) et un Cv spécifique par candidature. Le travail intérimaire autrefois boudé et synonyme de précarité et d’instabilité devient aujourd’hui une source d’enrichissement, un moyen de diversifier son expérience dans un secteur en abordant plusieurs techniques. L’intérimaire au file de son expérience développe des compétences transférables qui constituent un plus pour le recruteur. Sur un Cv, le travail temporaire est une garantie pour l’employeur de la connaissance du secteur d’activité, du marché (une manière d’être au courant de ce qui se fait chez le concurrent). Comme nous l’avons vu dans la première partie la notion même de travail a évolué et a amené une évolution de l’idée que l’on a d’un employé modèle. Les diplômes et l’expérience ainsi que la personnalité de celui-ci forment un tout indissociable. Le marché du travail est en pleine mutation, les choses vont de plus en plus vite (une entreprise se crée, une autre dépose le bilan…). Il s’agira alors pour le recruteur comme pour le demandeur d’emploi d’être rapide et efficace dans la recherche d’emploi comme dans le recrutement. La prospection est l’opportunité de rencontrer un décideur dans la phase qui suit la perception d’un besoin et précède la publication d’une offre. Le marché recèle souvent plus d’opportunités qu’on ne l’imagine, le tout est de les percevoir et de se donner les moyens de les saisir. Le profile ne reflète pas toujours la fonction et les missions du poste, il faut donc bien se renseigner sur le secteur. Le profile n’est que l’idée que se fait le recruteur de qui pourrait remplir ces missions. Le recherche d’emploi et le recrutement en eux-mêmes crée de nouveaux emplois. Une évolution de la recherche en matière de sciences humaines et sociales a alimenté en terme d’outils et de techniques la recherche d’emploi et le recrutement. 3) Evolution des Sciences Humaines La pertinence du propos, l’éloquence, la persuasion, le sens de la réplique (le répondant) ne sont pas innés chez l’homme mais se développe grâce au contact et avec l’apprentissage de techniques de communication et d’entretien (dialectique, rhétorique…). Si nos propos peuvent nous aider à décrocher un emploi, ils peuvent également être un obstacle dans l’obtention de celui-ci. Les entreprises ont de plus en plus recours aux sciences humaines et sociales dans leur méthodes de recrutement en faisant appelle notamment aux psychologues seuls habilités à faire passer certains tests. Ainsi les tests sont plus ou moins fiables et vérifiables, plus ou moins efficaces dans le recrutement. Certains même ne reposent sur aucun élément scientifique. Le "degré de culture générale" et l’intelligence sont des domaines flous, souvent difficiles voir impossibles à évaluer, pourtant les employeurs n’hésitent pas à les employer. L’interprétation de ces tests repose sur la subjectivité des recruteurs. Comme personne ne peut tout savoir sur tout, il y a toujours une part de chance, part non négligeable d’aléatoire. On n’a donc pas pu traiter ces testes dans la seconde partie, car soit on sait, soit on ne sait pas (il n’y a pas de mystère et aucune technique particulière). Il n'y a pas de méthode, donc au-delà du facteur chance on notera simplement que suivant leur milieu socioculturel, les candidats souffrent d’une certaine discrimination induite par une inégalité par rapport à l’accès à la culture, à l’informatique et tous n’ont pas eu la même éducation. La connaissance de l’homme et de son rapport aux autres, le développement des techniques de management, d’entretien et de communication ont amené les formations universitaires et professionnelles a instaurer dans leur cursus les TRE. Le but de ces cours et de fournir les outils nécessaire permettant aux étudiants de s’insérer dans le monde du travail de plus en plus difficile à cerner. Passer un entretien n’est plus un exercice aussi simple (tant le moindre fait et geste, la moindre parole et décortiqué, analysé, interprété…). Les questionnements sont poussés et derrière une question se cache d’autres questions, et une attente d’une certaine réponse susceptible de rassurer le recruteur quant à notre personnalité ou nos compétences et nos capacités (d’adaptation…). Les recruteurs sont maîtres dans l’Art de faire dire aux candidats ce qu’ils auraient voulu garder caché. Pour éviter l’embarras et tenter d’échapper aux piéges, les candidats se préparent aux questions indiscrètes (mise en situation et simulation d’entretien d’embauche) Le courrier cadre de l’APEC a publié un très bon article sur les stratégies d’entretien. « Quelles sont vos prétentions salariales ? Sous entendu : l’argent est-il pour vous une valeur essentiel ? Pourquoi avoir quitté votre dernier employeur ? Sous entendu : Etes vous quelqu’un de conflictuel ? Quelles sont vos capacité de commandement ? Sous entendu : Avez-vous une autorité naturelle (…) Comment acceptez vous la hiérarchie ? Sous entendu : Va t’on pouvoir vous manipuler aisément ? Quel est votre plan de carrière ? Sous entendu Etes-vous ambitieux ? [12] Devant les questions piéges, le basculement du professionnel à la vie privé, le sentiment d’être agressé, il y a plusieurs attitudes à adopter. On peut refuser de répondre avec le risque d’instaurer des blancs, alors que l’entretien est basé avant tout sur la confiance. De plus cette attitude dénote un manque de souplesse, alors qu’une demi vérité a elle l’avantage de ne pas rompre le dialogue. Le mensonge quant à lui est dangereux car au moindre doute le recruteur revient à la charge (même plus tard lors de l’entretien quand la confiance est restaurée). L’humour est une belle carte à jouer, la meilleure parade aux questions provocantes et il a l’avantage de traduire le sens de la répartie souvent apprécié. La règle d’or est d’anticiper les questions piéges donc de se préparer. Un employeur qui cherche à dérouter un candidat est intéressé par celui-ci et il cherche à en savoir plus. Ainsi le fameux « Parlez-moi de vous » devra dégager la première impression, ça suppose que le candidat est capable de se présenter en 5 minutes chrono autrement dit aller droit au but (être claire, synthétique, précis), donner à entendre ce que l’employeur souhaite entendre… Comme le commerce, l’art de se vendre réside dans le fait de donner envie, en jouant sur le fait qu’on postule ailleurs (argument de négociation), en marquant des temps de silence afin de souligner une idée importante qu’on a fait passer, en menant une argumentation positive et constructive…L’entretien est alors un jeu de « bluff » où il faut garder la tête froide, entre l’employeur et le candidat où tous les coups (ou presque sont permis). Tout est dans la mesure du propos ne pas afficher d’excès ni dans l’ambition ni dans la modestie, mettre en avant son adaptabilité est primordial, rester réaliste, afficher une mobilité L’évaluation lors de l’entretien repose souvent sur des impressions, elle est subjective, les employeurs prennent en compte l’allure des candidats qui doit « coller » avec la culture de l’entreprise. Au cours d'un entretien de recrutement, la gestuelle et la posture sont très importantes. Faisons un petit tour plutôt superficiel de leur signification, en effet, l'analyse de la gestuelle mérite d'être plus approfondie. Cependant, comment le recruteur pourrait interpréter des comportements suivants : · Buste en avant : Vous allez de l'avant, vous cherchez à convaincre ou à mieux écouter. Attention cette posture peut être interprétée de façon positive ou négative, selon le contexte vous pouvez paraître trop conquérant ou arriviste. · Buste en arrière : Vous atténuez vos propos, vous prenez du recul par rapport à ce que l'on vous dit. · Jambes écartées naturellement dans le prolongement du bassin n'exprime rien de particulier sinon du naturel. · Jambes croisées : Attitude de protection, de fermeture qui de plus vous pousse à mettre votre buste en arrière. Vous ne cherchez pas réellement à convaincre. · Croiser les bras est un signe de protection et diminue notre réceptivité et notre capacité à convaincre. · Ecarter les bras naturellement dans le prolongement du buste : Attitude de naturel qui va amener à utiliser vos mains dans votre expression. La logique voudrait donc d'éviter de croiser bras et jambes pour paraître convaincant et réceptif, de mettre notre buste en avant pour paraître ambitieux, conquérant. Bouger un peu nos mains, notre buste lors de nos discours afin de ne pas paraître rigide, et surtout ne pas poser les mains sur le bureau du recruteur qui est son territoire... Cette ligne de conduite semble appropriée mais il existe une technique bien plus efficace, élaborée par des docteurs en psychologie. Cette méthode permet de prendre un ascendant sur le recruteur en sachant quelle est la posture que celui-ci attend de vous. Il n’est pas souhaitable de retenir par cœur des postures significatives que l’on va reproduire intempestivement devant le recruteur. La démarche est d’établir une communication privilégiée, de qualité et d’exactitude avec ce dernier. Pour cela, il est nécessaire d’utiliser un des outils de la "PNL" ou bien Programmation Neuro-Linguistique. La PNL se situe au carrefour de la psychologie et des neurosciences. Elle tend à permettre de gérer avec davantage d’efficacité notre potentiel et nos performances par une maîtrise de notre procédé d’apprentissage et de réflexion. Elle s’appuie aussi largement sur le développement de notre relationnel en sublimant nos qualités de communicateur. Cette science favorise donc la communication. Elle est basée sur une relation gagnant - gagnant avec notre interlocuteur. Les interlocuteurs doivent se retrouver dans un climat de confiance propice à l’instauration d’une atmosphère sécurisante. Comment arriver à établir ce climat de confiance en ayant recours notamment à la gestuelle? Il est nécessaire de se rapprocher de l’interlocuteur, de sa façon de penser, de sa logique... L'interprétation de la gestuelle est un excellent pré-requis aux outils de la programmation Neuro Linguistique. Le demandeur d’emploi doit maîtriser les techniques de communication et d’entretien, en même temps les professionnels du recrutement et de l’emploi encouragent à rester « soi-même » autrement dit avec nos défauts et nos excès. Pour la plupart, les tests projectifs sont issus du milieu médical et psychiatrique, ces tests sont de moins en moins utilisés par les recruteurs. Ils sont trop longs et trop coûteux à administrer. De plus, seule une maîtrise parfaite de l'analyse des résultats et une grande pratique peuvent en assurer la réelle utilité. Certaines méthodes que sont la graphologie, la morphopsychologie, l’astrologie, la numérologie, la chirologie… ne font pas l’unanimité. Difficile de se faire une opinion concrète, les trois derniers semblent aberrants voir même choquants tant il ne repose sur rien de concret, de vérifié (cf. annexe 9). Ils sont impossibles à mesurer ou évaluer, par conséquent nous ne les traiterons succinctement dans notre étude dans la mesure où ils font (hélas) partis des techniques de recrutement. L'astrologie est une technique qui consiste à relier la personnalité d'un individu avec la position des astres au moment de sa naissance. La morphopsychologie quant à elle est basée sur la corrélation entre la forme du visage et la personnalité, à partir d'un double principe de dilatation (instinct d'expansion)/ rétraction (instinct de conservation). Elisabeth Tessier la célèbre voyante astrologue a défrayé la chronique dans le milieu des sciences humaines et sociales en rendant une thèse de Doctorat en sociologie, étude très controversée dans les sciences humaines. En effet le thème abordé semblait faire l’apologie de l’Astrologie en démontrant sa véracité. Les sciences humaines et sociales ne peuvent se hisser à la hauteur des sciences dites exactes (comme les mathématiques qui reposent sur un système parfait) mais elles ne peuvent non plus être réduites au rang de sciences occultes… La critique sévère qui a été adressé à la célèbre astrologue fut d’avoir voulu créer une chair d’Astrologie, autrement dit hisser cet art divinatoire en discipline enseignée à l’université, en faire une science humaine et sociale au même titre que la sociologie, la psychologie ou l’anthropologie… · La graphologie La
Graphologie est l'art de juger le caractère d'après l'écriture. Elle repose sur
ce fait que l'écriture entraîne des mouvements spontanés révélateurs de soi au
même titre que tous gestes. Cette technique ne peut donc laisser indifférent.
Née d'un
mouvement déterminé de la main, l'écriture résulte d'une impulsion émise par le
cerveau, centre moteur de l'organisme qui conditionne l'exercice des facultés
mentales, les émotions et les sensations. Il enregistre vos besoins, tendances
désirs et passions. Le mouvement responsable de la trace d'encre correspond donc
à un mouvement du cerveau et traduit à la fois la pensée, les remous intimes et
la vie physique. Tout d'abord, il faut savoir que la graphologie n'est qu'un élément, un complément dans la palette de sélection du recruteur. L'intérêt premier en est que c'est le seul moyen de connaître le caractère d'un individu sans que sa présence soit nécessaire (un simple texte manuscrit suffit). L'entreprise gagne du temps (donc de l'argent). Ensuite dans les faits, les résultats sont satisfaisants, c'est pourquoi les sociétés y font de plus en plus appel. · Les tests analogiques Ils ont pour but de mettre le candidat en
situation de travail. Le test dactylographique est le plus courant,
mais on peut mentionner le test de la corbeille (gérer une pile de dossiers) ou
les jeux de rôle qui permet par exemple de déceler un comportement social et
constructive, une capacité à s’adapter, s’intégrer et être intégré. Certains
candidats lors de ces jeux de rôle reste dans leur coin d’autre coopère, ce qui
permet une évaluation du comportement et de la personnalité des candidats. On peut donc regretter, déplorer et critiquer cette évolution vers « le tout évaluable » sachant que l’être humain porte en lui une part de mystère, par moment il est imprévisible et surtout il n’est pas infaillible. Comme le souligne Cécile CESARI, dans son livre les tests psychologiques, « (…) ces méthodes de recrutement sont sujettes à erreur (…) les indications fournies par les tests d’intelligence n’ont souvent que peu de rapport avec les résultats obtenus par les sujets examinés dans leur études ou l’exercice de leur profession. Evaluer l’intelligence, les aptitudes, juger l’activité d’un individu, connaître son fonctionnement psychique ou affectif, déceler d’éventuels conflits, s’informer sur ses attitudes sociales, sa conception du monde, de l’entreprise, ou de la société : Les conclusions que l’on peut en tirer restent bien aléatoires et les réponses apportées par chacune sont sujettes à caution. » [13] Pour ce qui concerne la validité deux critères s'imposent : · La fréquence d'utilisation : les méthodes les plus fiables seraient celles qui sont le plus utilisées, avec un biais introduit par une exigence de rentabilité. · La technicité de l'utilisateur : il est nécessaire que la personne qui recrute ait les capacités suffisantes d'analyser les différentes méthodes choisies). Par exemple, les tests projectifs nécessitent en générale une formation supérieure et quelques années de pratique en psychologie clinique. Idem pour l'analyse graphologique (deux écoles sérieuses existent aujourd'hui: le Groupement des graphologues français et la Société française de graphologie) et les techniques magiques. Pour ce qui concerne la fiabilité, trois critères permettent d'en témoigner : · La fidélité (reproduction des mêmes résultats pour une même épreuve) · La sensibilité (possibilité de discrimination entre deux individus). · Le coefficient de validité. Pour cela, il faut que la méthode ait été élaborée à partir d'un échantillon représentatif et suffisamment grand (plus de 30 ou plus de 300 dans l'idéal). D'après les études, les tests analogiques seraient les plus fiables, et les tests d'aptitude intellectuelle peu efficaces pour des individus dont le niveau social et scolaire est élevé. A chaque étape du recrutement, les outils d'analyse s'avèrent être d'une complexité qui n'est pas à mettre entre toutes les mains. A défaut de savoir les utiliser, il est néanmoins utile de connaître leur principe, ne serait-ce que pour optimiser l'efficacité du recrutement. L’analyse de Cv et de la lettre de motivation, des diplômes obtenus et de l’expérience professionnelle acquise, la connaissance de l’exigence du poste et de l’entretien fournissent à mon sens les informations indispensables. Ces éléments sont moins exhaustifs, que ceux que l’on prétend obtenir par les tests, mais plus exacts dans la plupart des cas. Ces outils restent la base du recrutement et relativise l’évolution des TRE et TR. Après avoir évoqué les raisons explicites de l’évolution des TRE et TR nous allons nous intéresser dans un second chapitre aux raisons explicites. II. Les raisons implicites (enjeux) de cette évolution 1) Professionnalisation de certains secteurs d’activitéLes techniques de recrutement dépassent les objectifs implicites de sélection et de filtrage des candidats.Certains métiers sont nouveaux, d’autres emploient des personnels peu ou pas formés ni même qualifiés, il s’agira alors pour ces secteurs d’hausser son niveau de recrutement en exigeant des personnes diplômés de 2ème voir 3ème cycle.Les diplômes ne correspondent pas forcément à l’emploi mais sont une garantie d’une maturité intellectuelle.Des formations, des filières amènent de nouveaux diplômes qui seront par la suite plus ou moins reconnus.Le secteur de l’insertion à l’image des Missions Locales créent en 1982 suite au rapport Bertrand Schwartzt en 1982 connaissent ce bouleversement.Après 20 ans d’existence et de maturité ce secteur est en voie de professionnalisation par la création de référentiel métier, d’une convention collective, d’une grille de salaire…Le métier de conseiller a évolué à l’image de la société et des problèmes des jeunes. Il nécessite des connaissances et des compétences spécifiques, cependant il me semble que ni le recrutement à BAC + 3 + 4 ou + 5, ni la formation de conseiller ne permette de faire avancer les choses.On se rend compte sur le terrain des difficultés rencontrées et de l’absence de solution auquel sont réduits les conseillers.Définir un métier n’est pas chose simple, recruter est alors forcément compliqué.L’une des difficulté du conseiller est d’être à ce point « généraliste ». La polyvalence a cependant ses limites et lorsque celle-ci est exagérée, elle aboutit à l’inefficacité. Les structures sont en mutation sur le plan de leur organisation où souvent on trouve un Directeur nommé par un conseil d’administration et le reste du personnel sans hiérarchie intermédiaire. On voit de plus en plus se créer des spécialisations dans l’emploi, la formation, le logement. Mais les choses sont bien plus compliquées qu’il n’y paraît, car le jeune en difficulté doit être suivi d’une façon globale car ses problèmes sont liés.La professionnalisation de certains secteurs amènent les employeurs a se détacher des réalités, à surévaluer leur recrutement et donc mettre les demandeurs d’emploi devant une sévère sélection.D’autre secteur à l’inverse où il y a pénurie d’employés embauche à tour de bras sur simple présentation d’un titre ou diplôme.Le marché du travail n’échappe pas à la loi générale du marché de l’offre et de la demande.A l’image de la recherche d’emploi qui a un coût financier pour le demandeur, le recrutement également a un coût pour l’employeur.2) Le recrutement et ses enjeux financiers Le recrutement a un coût pour l’entreprise et représente donc une charge qui n’est pas négligeable. L’employeur va donc essayer de rentabiliser et d’amortir ses investissements (prospection, sélection, formation…) et va selon ses moyens financiers et humains opter pour un type de recrutement plutôt qu’un autre. L’objectif principal pour l’employeur est de trouver le bon candidat dans les plus brefs délais. Le cabinet de recrutement propose ses services aux entreprises et met à dispositions ses consultant qui sont souvent des psychologues habilités à faire passer certains testes aux candidats. De tels services permettent une efficacité mais coûtent cher aux employeurs qui n’utiliseront ce procédé que pour des postes à grande responsabilité. Le recruteur va être dans la même logique (une fois n’est pas coutume que le demandeur d’emploi), à savoir rechercher le candidat qui correspond le mieux au poste autrement dit en mettant en évidence les points d’adéquation entre le profil du candidat et le profile de poste. Lors d'un entretien, les candidats craignent de ne pas être retenu, mais parfois la situation de l'employeur n'est pas forcément plus enviable sur le plan du stress : o Il n'a pas toujours, même presque jamais, la formation de recruteur. o Il n'a pas le droit à l'erreur, surtout si l'entreprise est petite, ou le poste à responsabilité. Une erreur dans ces conditions peut lui faire perdre un marché voir son entreprise. o Pour lui, voir peu de candidats c'est risquer de manquer le candidat idéal, et en voir trop c'est multiplier le risque de se tromper. Dans une société où tout va de plus en plus vite en grande partie grâce à Internet, nous allons nous intéressé dans le chapitre suivant à cet outil qui a révolutionner la communication, le commerce, l’économie mais également le marché du travail, les techniques de recherche d’emploi et de recrutement. 3) Internet et les Nouvelles Technologies Les nouvelles technologies offrent l'opportunité d'envoyer et recevoir des offres et demandes d'emploi de façon non conventionnelles et "rapides". Ces techniques de création de CV "multimédia" et d'utilisation de moteurs de recherches ciblés sont à découvrir et à intégrer rapidement autant pour le demandeur d’emploi que pour les recruteurs. De plus en plus d'entreprises possèdent des sites. Dans un premier temps il faut les consulter pour avoir des informations et ensuite leur laisser un CV. (cf. annexe 3 sur les différents sites et moteurs de recherche d’emploi) La date de mise à jour du site qui figure
normalement dans le site (éditer les sources si besoin) donne une petite idée du
"dynamisme Internet" de l'entreprise. Si il s'agit d'un site "mort", les
informations sont peut-être un peu dépassées. Ce n'est pas parce que l’"e-candidature" ou candidature par Internet est nouvelle qu'elle ne doit pas respecter les règles et les bases d’une candidature « classique » : o Un CV bien construit o Une bonne lettre bien argumentée Ce n'est pas la candidature qui change, c'est le support, et ce support impose certaines contraintes : 1. Avoir une petite taille afin de ne pas bloquer trop longtemps l'ordinateur du recruteur ( 100Ko maxi...) 2. Evitez les liens internes multiples. Votre interlocuteur n'aura pas toujours le temps de "surfer", et si il doit imprimer votre "CV" cela compliquera grandement les opérations. 3. Mettre le CV en pièce jointe afin d'avoir une présentation attrayante. 4. Ne pas nommer votre fichier joint par votre nom ou par CV, mais par les deux (CV_Dupont_isabelle.doc). On peut également mettre notre lettre avant le CV… 5. De même que les CV doivent en règle générale être sobres : pas de GIF animés et pas de photos délirantes et autre chose du même genre. 6. Ne pas arrosez toutes les boîtes à lettres de CV. Comme pour le papier, il faut cibler les entreprises. Quels avantages peut-on avoir à envoyer un CV par Internet ? Ils sont nombreux : o Certaines entreprises (en général High Tech) ne recrutent que par le WEB o Montrez qu’on maîtrise ce nouveau média o Touchez plus facilement les responsables (électroniquement certes, mais ils lisent souvent eux-mêmes leurs @mails) o Faire des économies (en 1 heure de connexion, on peut envoyer « un paquet » de CV et économiser les timbres) o Souvent le processus de recrutement est plus rapide. Mettre son Cv sur une banque de Cv n’est pas primordial, les résultats restent encore mal connus, sauf pour certaines bibliothèques très spécialisées High Tech. Avant de s’enregistrer, il faut vérifier plusieurs choses : o Le format de notre CV convient-il (.txt, doc, ...) o Le classement est-il adapté à la candidature (si on a plusieurs spécialités, on devra se référencer plusieurs fois) o Quitte à lancer une bouteille à la mer (c'est un peu ça les banques de CV) il faut en lancer plusieurs en se référençant dans le plus grand nombre possible (afin de multiplier les chances). o Eviter les photos et limiter l'adresse au @mail. Si un employeur est intéressé, il prendra contact, et on sera plus précis à ce moment là. Il est tout à fait possible de mettre son Cv sur son site personnel mais dans ce cas il faut mettre un lien direct vers ce site dans les @mails qu’on envoie aux employeurs. Dans ce cas, le site ne doit comporter que le CV et des informations professionnelles (l'employeur n'a que faire des photos de famille, des informations personnelles...). Bien sûr, il faut rester sobre et ne pas surcharger les pages afin que la connexion reste fluide. Même si on référence notre site dans les moteurs de recherches, on ne peut s’attendre à des tonnes de réponses. Les recruteurs surfent rarement sur les pages persos à la recherche de candidats. Internet nécessite une consultation journalière de la boite @mail et une réponse rapide au courrier reçu. On ne peut développer la partie technique en expliquant comment utiliser l’outil informatique dans cette étude sans s’écarter du sujet. Cependant, il est nécessaire de préciser que les @mail nécessitent une autre forme rédactionnelle, des messages plus courts tout en ayant à l’esprit que ceux-ci doivent apporter les informations nécessaires. On notera simplement que les nouvelles technologies sont inaccessibles à une grande majorité de demandeurs d’emploi qui n’en ont pas les moyens ou les compétences même si les organismes d’aide à la recherche d’emploi ont fait un effort dans ce sens. Ainsi la situation sociale ou culturelle crée une inégalité devant l’accès à l’emploi. Cependant cette inégalité est à relativiser selon des sondages de l’APEC et l’Usine Nouvelle parus en 2002, « (…) Quatre sites dédiés à l’emploi en 1996, plus de 300 en 20002 (...) Le nombre d’embauches effectuées via Internet reste faible : 45 % des entreprises ont recruté moins de 10 % de leurs candidats sur le Net et 26 % aucun (…) si 57 % des cadres déclarent utiliser le Web pour rechercher un emploi, seuls 3% l’ont obtenu grâce à ce nouveau ce canal (…) Une inflation de sites et de Cv (certains sites affichent plus de 50000 Cv !) les direction de ressources humaines (DRH) sont devenus critiques et demandent qu’Internet leur apporte une réelle valeur ajoutée qui repose sur la qualité du classement, la navigation, la couverture géographique et sectorielle, et la capacité à comprendre la logique des DRH(…) » [14] Comme pour le commerce et les finances au tout début, Internet nécessite une période d’adaptation. Lors de ma recherche d’emploi, souvent j’ai envoyé des Cv électroniques suite à des annonces repérées sur le net et le poste avait déjà était pourvu depuis fort longtemps. Le problème est que certains sites ne sont pas mis à jours régulièrement, la parution d’une annonce sur un mois reste un mois même si le poste est pourvu en quelques jours. Après traité quelques causes de cette évolution des techniques de recherche d’emploi et de recrutement, nous allons maintenant nous intéresser aux conséquences de ces évolutions. III. Conséquences de ces évolutions 1) Discriminations et inégalités devant l’emploi Si les seules conditions sont le plus souvent un diplôme, moins d'un certain âge (généralement entre 40 et 50 ans) ou avoir 3 enfants (pour les femmes seulement ?) pour les concours, il ne faut pas croire que les chances sont égales pour autant. Certains concours sont plus spécialisés que d'autres : - Inspecteur ou commissaire de police :
exigent de grosse compétences en droit. Il est dommage que les Chambres de Commerce refusent (pour la plupart) l'accès de leur fonds documentaire aux demandeurs d'emploi, car il est toujours bien fourni. Les demandeurs d’emploi sont inégaux devant l’emploi certains ont peu de diplômes et ne trouvent pas d’emploi d’autres sur diplômés effraient les employeurs (salaire à verser trop important, le charisme ou la prestance d’un individu peuvent dans certains cas être un handicap). Dans la première partie, nous avons traité de l’effet déstructurant du chômage sur les individus, qui deviennent agressifs, insociables, incapable de se concentrer et de passer des entretiens d’embauche. Le milieu social et la culture sont également des freins de l’embauche. Ainsi selon le métier, le degré de qualification, le niveau d’étude, les techniques de recherche d’emploi ne sont pas accessibles à tous et pas les mêmes pour tous. Il est clair qu’un agent d’entretien ne subira pas le testes réservés aux ingénieurs, que les Cv de l’un et de l’autre n’auront pas la même physionomie. D’autres inégalités sont à noter, des demandeurs d’emploi contournent l’obstacle du recrutement en se servant de connaissance, le fameux « piston » ou « favoritisme » des employeurs. Un tel connaît un tel qui le conseil à un autre qui est son ami et le recrute. Autant les recommandations permettent d’appuyer la candidature, autant les passes droits sont considérés comme une certaine forme d’injustice dans le sens ou un demandeur d’emploi est préféré à d’autres sans être meilleur du seul fait qu’on a appuyé sa candidature. Les demandeurs d’emploi se retrouvent ainsi plongés dans une certaine forme de résignation ou de fatalisme, avec des phrases type « je n’ai pas de chance… ». Comment est ce qu’un jeune diplômé (ou non d’ailleurs) peut trouver un emploi si tous les recruteurs courent après cette fameuse expérience gage d’un aspect « opérationnel rapide », d’une fiabilité et d’une économie de formation … A l’inverse certains postes à pourvoir nécessitent un diplôme et une formation qui ne correspondent aucunement au travail concret mené sur le terrain, on refusera un candidat qui a une expérience solide dans le domaine et qui a les compétences requises. Le fait de privilégier l’expérience au diplôme ou l’inverse est en soit une certaine forme de discrimination. Le manque d’information sur l’aspect méthodologique des outils de recherches d’emploi (fond et forme du Cv…) n’est pas le seul responsable des échec en matière de recherche d’emploi. Parfois la situation même du demandeur le pousse à postuler dans l’urgence à commettre des erreurs et fautes et à échouer dans ses candidatures ce qui renforce la mauvaise image qu’il a de lui-même. (les échecs à répétition). D’autres demandeurs d’emploi par contre sont plus méthodiques, ayant une source de revenu (indemnités des ASSEDIC), ils ont le temps de bien chercher et de bien se préparer, ne se jette pas sur le premier qui vient. Mieux vaut retarder un envoi de quelques jours pour collecter des informations, que d'envoyer une lettre "bateau" qui se perdra avec toutes les autres. La discrimination plonge des personnes dans un doute constant quant au fait de trouver un travail qui corresponde à leur prétention. Quelques astuces de certaines offres et quelques piéges à éviter : Une loi interdisant la discrimination sexuelle, raciale ou sociale (heureusement qu'elle existe d'ailleurs) est en vigueur en France. Certains employeurs utilisent des codes pour faire passer certains critères : · Nationalité française : Cette mention n'est utilisable que dans le cas d'offre pour certaines administrations ou pour des entreprises (le plus souvent technologique) nécessitant le secret défense. Dans tous les autres cas elle est interdite. Elle est difficilement contournable, mais malheureusement facilement utilisable une fois le Cv dans l'entreprise. · Libéré des obligations militaires : Jusqu'à il n'y a pas si longtemps, cela voulez dire homme. · Port de charges lourdes, grande résistance physique : Homme · Equipe jeune et dynamique : Limite d'âge 30 ans. · Grande disponibilité et horaires variables : Femme seule avec enfants s'abstenir. · Diplôme élevé exigé dans des professions où il y a beaucoup d'autodidactes : Jeune souhaité · Pas de diplôme supérieur au CAP : Uniquement des personnes qui ne voudront pas changer de poste. Pas de premier job pour des étudiants. · Gros salaire avec peu d'heures : Arnaque · Uniquement payé à la commission : Je prends tout le monde, il vendra bien un produit à quelqu’un qu’il connaît. Même si il perd de l'argent, cela ne coûtera rien à l'entreprise. · Attention aux offres demandant des jeunes filles jolies : Nous ne sommes pas dans les pays de l'est, mais se méfier, dire toujours que quelqu'un vous attend ou que l'on doit venir vous chercher. 2) Un rapport de force en faveur des employeurs Comme nous l’avons développé plus haut la situation économique et sociale compte tenu du chômage déséquilibre les rapports de force en faveur des employeurs. On ne peut cependant généraliser, dans certains secteurs la demande des employeurs est supérieure à l’offre. Ce rapport de force en faveur de l’employeur l’amène à des abus de position dominante voir même des dérives notamment par le recours à certains tests précédemment évoqués ou encore à des sélections qui ne reposent sur aucune évaluation objective mais sur une appréciation subjective. A ce stade le candidat doit réfléchir au fait qu’il possède bien les compétences requises pour le poste. Il devra séparer les critères objectifs des critères subjectifs (les critères éliminatoires des critères secondaires). Les critères objectifs sont le plus souvent liés à un diplôme, un permis, une licence, la maîtrise d'une technique, d'un logiciel ou d'une langue. S’il ne possède pas une de ces choses, ce n'est pas la peine qu’il postule. Les critères subjectifs, eux, dépendent souvent de la perception que l'on en a : sens du contact, organisation, disponibilité, être battant, avoir une expérience… Si il est difficile voir impossible de contourner les éléments objectifs, pour les éléments subjectifs par contre la tâche peut se faire : Pour une durée d'expérience dans le poste :
Pour le sens du contact : La disponibilité : Etre battant, dynamique :
Par ces quelques exemples, nous pouvons comprendre qu'il faut dans tous les cas construire un argumentaire sur des éléments que nous trouverons dans notre vie et qui peuvent montrer (ou prouver) que nous avons (directement ou indirectement) les capacités demandées. Pour trouver l’employé idéal, certains employeurs n’hésitent pas à utiliser tous les moyens possible parfois même illégaux en ce qui concerne certains questionnements proche du harcèlement ou des tests qui n’ont aucune légitimité scientifique et qui sont éprouvant. Certaines entreprises créent des tests proches de ceux existent, ou prennent à droite et à gauche des méthodes pour faire leur propre test... Des entreprises dans secteurs qui souffrent d’une pénurie de mains d’œuvre mènent une politique et une stratégie de recrutement basée sur l’intéressement et l’attraction financière et n’hésite pas à pratiquer le débauchage de salariés déjà en poste dans d’autres entreprises. Les demandeurs d’emploi quant à eux n’hésitent pas à mentir, exagérer ou surévaluer leurs compétences (3 Cv sur 4 ne reflètent pas le candidat selon l’émission capital d’Emmanuel CHAIN intitulée « trouver des jobs » diffusée sur M6 à 20 h 50 ce 18 mai 2003). Le look des candidats est un critère important voir décisif comme le démontre Florence Labbé dans son article « … Peu de patron ou de Directeurs de Ressources Humaines (DRH) acceptent en effet aujourd’hui de reconnaître que leur décision d’écarter tel candidat repose principalement sur des questions d’apparence physique. Pourtant force est de constater qu’une place importante est accordée au look des candidat (…) chaque entreprise, et parfois même chaque équipe a ses codes vestimentaires (…) » [15] Nous allons nous intéresser à présent aux nouvelles tendances dans le domaine de la recherche d’emploi. L’évolution des techniques de recherche d’emploi et de recrutement nous promet un avenir incertain dans le sens où nous assistons à une évolution hélas pas toujours positif, évolution qui n’est pas prête de s’arrêter. 3) Orientations et perspectives Un rapport 2002 de l’AFPA (Association de Formation Pour Adulte) démontre que sa formation est de plus en plus adaptée. Elle propose un parcours individualisé d’insertion sociale et professionnelle (projet de retour à l’emploi). Comme nous l’avons vu dans la première partie de ce mémoire le chômage par ses effets sur l’individu est créateurs d’inégalités dans la recherche d’emploi (pour certaines personnes déstructurées cela relève d’une mission). Par ses formations qualifiantes, l’AFPA à l’image d’autres organismes et associations comme l’ANPE, le GRETA, les Missions locales ou encore les Maisons de l’emploi pour ne citer qu’elles, a su s’adapter. L’AFPA s’occupe ainsi aussi bien des travailleurs handicapés que de réinsertion de professionnelle de détenus. Elle propose un accompagnement adapté au quotidien (restauration, hébergement à bas prix…) et des temps de vie hors formation avec des animateurs socio éducatifs ou socioculturels. Cet organisme s’inscrit donc dans une mission d’intérêt général de lutte contre les exclusions. Malgré le contexte de ralentissement économique et de hausse du chômage, 8 stagiaires sur 10 à la sortie d’un stage AFPA ont trouvé un emploi dans les 6 mois qui ont suivi. Il est donc important de prendre en compte le chômage et ses répercussions sur les individus pour entamer une recherche d’emploi et multiplier les chances de la voir aboutir. Le retour au plein emploi selon certains sociologues et économistes reste une utopie, il existe et existera toujours un chômage dit résiduel dû au simple fait que l’économie ne peut absorbé qu’une certaine masse d’activité. Comme nous l’avons vu, il existe un traitement social du chômage par la création d’activité financé par l’état, les fameux contrats assistés. L’évolution sociale, le modernisme, le temps libre, les nouvelles technologies… ont crée de nouveaux besoins et de nouveaux emplois. De l’emploi d’assistant à domicile pour les personnes âgées dont le nombre ne cesse de croître avec le prolongement de l’espérance de vie à celui de médiateur, en passant tous les nouveaux services, on perçoit assez aisément une évolution du travail. Des secteurs du social comme l’éducation ou la formation sont en plein « boom », à cause notamment du chômage. Une inflation d’organismes d’aide au retour à l’emploi. Une nouvelle orientation pour les demandeurs d’emploi est justement la création d’entreprise, autrement dit la création de leur propre activité. On ne peut considérer celle-ci comme étant une technique de recherche d’emploi puisque le demandeur crée lui-même son emploi. Cette orientation voulue autant par les politiques que par les professionnels de l’insertion est-elle une réponse adaptée ? Très rarement en tout cas, elle n’est pas adaptée à tous les publics. Le marché est un endroit périlleux qui nécessite beaucoup de moyens (financier…), un investissement personnel (en temps et en effort…), des connaissances du secteur professionnel, de la comptabilité, de la fiscalité, de toutes les formalités administratives… Les différentes aides et subventions, qui sont souvent insuffisantes ne permettent pas à elles seuls de monter une activité. Pourtant, « c’est en vogue actuellement », des formations permettent d’acquérir des notions juridiques et comptables et de plus en plus de demandeurs d’emploi sont orientés vers cette voie. Est-ce une manière pour les conseillers d’avouer leur échec, une manière de dire je ne peux t’aider à retrouver un emploi donc je te conseille de créer ton propre emploi… Beaucoup de conseiller à l’emploi ne sont pas formé en ce qui concerne la création d’entreprise et donc orienter sur cette voie des personnes qui ont perdu pied avec le monde du travail et des responsabilités me parait critiquable. Un diplômé d’une école de commerce ou un ancien Chef comptable au chômage parce que sa « boite » a coulé peuvent se permettre une telle aventure de part leurs connaissances, leurs compétences, leurs expériences ou leurs qualifications. La durée de vie de ces nouvelles entreprises ne dépasse pas les 2 ans à cause du marché du manque de connaissance de celui-ci, des problèmes de gestion, financiers et autres. La situation d’un chômeur à un autre est variable, certains perçoivent des revenus donc ne sont pas dans l’urgence et peuvent se permettre une formation même longue et une prise de risque, d’autre malheureusement sont dans l’urgence avec très peu de revenu et les orienter dans cette voie, c’est les envoyer vers l’échec, un de plus qui aura des conséquences sur leur moral déjà abîmé. Le secteur de l’emploi comme nous l’avons développé est l’image du marché du travail, en pleine mutation. Des techniques de plus en plus sophistiqués apparaissent notamment les testes de recrutement. Cependant, notre étude démontre que d’un secteur a un autre, d’un métier à un autre les outils et techniques ne sont pas les même tant dans la recherche d’emploi que dans le recrutement. Les TRE et TR ont évolué et sont en évolution, quant à la fiabilité et l’efficacité de certaines techniques, elles restent à démontrer notamment en ce qui concerne les méthodes dites « magiques » que sont l’astrologie, la numérologie et la morphopsychologie, plus proche des arts divinatoires que des sciences humaines dont elles recherchent la légitimité. Il existe plusieurs marchés du travail ouvert et fermé (ou caché). Certaines annonces doivent être transmises aux employeurs directement d’autres doivent passer par l’ANPE qui transmet (après vérification de l’adéquation entre le profile de poste et le profile du candidat), l’institution joue en quelque sorte le rôle d’intermédiaire. La plupart des demandeurs d’emploi ignorent la réalité du marché du travail et l’art et la manière de trouver un emploi, ainsi 60 à 70 % de ceux qui cherchent un emploi sont recrutés grâce à des candidatures spontanées et des prospections (contrairement à l’idée reçue concernant les petites annonces). On mesure ainsi, l’importance des réseaux, du bouche à oreille, des opportunités ici ou là à saisir. Le demandeur d’emploi doit être vigilant, en alerte et saisir « la moindre occasion » donc se tenir informer du marché, des entreprises et des recrutements éventuels. Les employeurs sont de plus en plus exigent en matière de diplômes, de compétences, mais surtout de polyvalence et d’adaptabilité (deux notions essentielles compte tenu de l’évolution sociale et de celle du marché, de l’organisation du travail…). Le rapport de force leur est favorable dans la mesure où la demande est supérieure à l’offre et débouche parfois sur des abus et discriminations. Ces évolutions sont également liée à Internet qui n’est pas encore un outil efficace et influencés par la structuration de certaines activités nouvelles en mal de légitimité et d’harmonisation. Le chômage est une période déstructurante et traumatisante qui contribue à renforcer la perte d’identité du chômeur qui psychologiquement avec le temps n’arrive plus identifier ce qui permet objectivement un retour à l’emploi. Le candidat sélectionné n’est pas forcément le plus compétent mais sans doute celui qui maîtrise le mieux les techniques de recherche d’emploi (utiliser le réseau, les nouvelles technologies…). On peut donc constater des inégalités qui nous amènent à nous interroger sur les critères de sélection sur la place de la personnalité (savoir être) par rapport au savoir faire ainsi que sur la fiabilité voir la légitimité de certaines méthodes. De nombreuses structures et organismes apparaissent et se spécialisent dans la formation aux TRE, techniques qui font désormais parties des cursus universitaires. Les recherches en sciences humaines et sociales alimentent les techniques de recrutement grâce aux testes d’évaluation pas toujours fiables. Ainsi à travers les étapes du recrutement, le demandeur d’emploi devra plaire, il y a un rapport de séduction mutuel lors de l’entretien qui repose sur la capacité à se dévoiler et à convaincre. D’un métier à un autre selon la pénurie, le rapport de force s’inverse entre les demandeurs d’emploi et les employeurs. Certains secteurs comme celui du médical manque d’infirmières, d’autres ne peuvent absorber le grand nombre de candidats (42 candidats pour un poste de cadre en 2003 et ce chiffre n’était que de 25 en 2000 selon l’émission TV Capital du 18 mai 2003 sur M6). Enfin certains secteurs ont de tels besoins qu’ils n’hésitent pas recruter du personnel peu ou pas former, ce qui entraîne une dévalorisation de certains métiers induite par une inefficacité des actions. Certains métiers sont plus en vogues que d’autres car plus valorisés, mieux rémunérés donc plus attractifs. Pour comprendre et mesurer l’écart entre l’offre et la demande d’emploi, on peut s’interroger sur les problèmes de la formation (passage obligatoire d’une classe à une autre, baisse de niveau des diplômes…) et de l’orientation scolaire, universitaire ou professionnelle. Les techniques de recherche d’emploi comme celle du recrutement s’inscrivent dans une culture, savoir se vendre et être attractif ne s’improvisent pas mais doivent s’intégrer dans l’éducation. Certains incompétents mais communicant trouvent des emplois au détriment d’autres compétents mais réservés. Le retour a l’emploi passe par les techniques de recherche, la maîtrise de celles-ci est au moins aussi important que la compétence dans un secteur donné, les diplômes ou l’expérience professionnelle. Dans une société de plus en plus sélective, l’égalité des chances s’efface et nous livre à la concurrence, il faut donc développer son coté « compétiteur » pour avoir des chances d’être au dessus des autres ou tout du moins se démarquer par son originalité. Ce mémoire qui a nécessité un long travail de recherche fut difficile à réaliser tant chacune de ses partie pouvait faire à elle seul l’objet d’une étude spécifique. Je me suis efforcé tout au long de cette étude de traiter parallèlement les techniques de recherche d’emploi et les techniques de recrutement tant elles sont liées et interdépendantes. Une autre difficulté que j’ai rencontrée fut de concilier mes diverses lectures et approches théoriques avec mon expérience de terrain en tant que formateur auprès des jeunes dans la recherche de stage. Ceci m’a néanmoins permis de porter une analyse constructive de ma pratique et m’a enrichi dans ma démarche concernant ma propre recherche d’emploi dans le secteur « justement » de l’emploi et de la formation. Les cours dispensés à l’IUT (analyse de pratiques, insertion, entretiens, techniques de recherche d’emploi…) m’ont amené d’autres réflexions et une autre analyse du changement social. Une formation dans une plateforme de professionnalisation suivie au GRETA depuis janvier 2003 et un stage en Mission locale en septembre et octobre 2002, m’ont permis d’apprécier le travail de conseiller en insertion et à l’emploi, d’avoir un aperçu de mon future emploi et de bénéficier de nombreux apports techniques et pédagogiques, enfin de porter un regard sur les différents centres de formation et organismes (ANPE…) qui accompagnent les demandeurs d’emploi. Ce qui m’a permis d’étoffer ma réflexion tant sur le plan théorique, que pratique, même si les ouvrages traitant des TRE et TR étaient fort peu nombreux hormis les guides à l’attention des demandeurs d’emploi. Ce mémoire s’inscrit donc dans une démarche de construction de projet professionnel, il s’alimente des expériences du passé et se tourne vers l’avenir en devenant un outil de travail et une base de réflexion. Le choix de ce thème me paraissait tout indiqué compte tenu des différents travaux menés à l’IUT (dossier sur l’insertion, stage, atelier « création d’une bible de compétences », projet de « création d’un site Web » pour les étudiants recherchant un emploi ou une formation…). Cette étude s’inscrit dans une continuité et le thème donc me paraît pertinent, cohérant et bien choisi. Pour ce qui concerne la réalisation, certaines thèmes ont étaient plus approfondies que d’autres, il s’agissait de faire un choix tant le domaine est vaste. J’ai essayé lors de ce travail de trouver un équilibre et une cohérence dans mon analyse ce qui n’était pas toujours facile tant le sujet me paraissait ambitieux. L’étude des TRE et TR dans leur évolution nécessitait une approche du contexte social et économique (l’évolution du chômage ayant une conséquence sur la position des employeurs et des effets sur les demandeurs d’emploi). Ainsi on ne pouvait faire l’économie d’une 1ère partie et des notions de travail, d’emploi et de chômage, qui ont elles aussi évoluées, donc maîtriser ces notions dans un tel sujet est nécessaire. La recherche d’emploi étant une démarche, il me fallait analyser le processus et les étapes, ainsi que les outils et les techniques employés. Tout en gardant en tête mon questionnement de départ sur l’évolution des TRE et TR, afin de ne pas sombrer dans un mémoire « utilitariste » à l’attention des demandeurs d’emploi. La ligne directrice qui m’a toujours guidé fut de décortiquer le marché, l’évolution sociale, et de me situer tantôt du point de vu du recruteur tantôt dans celui du demandeur d’emploi afin de comprendre et d’analyser les stratégies, les techniques et les outils. Enfin comprendre l’évolution des TRE et TR c’est se questionner sur leur efficacité, leur fiabilité, les raisons et les conséquences de cette évolution, et les perspectives (ou orientations avenirs). OUVRAGES & REVUES LUS et CITES OUVRAGES - « L’épreuve du chômage » Dominique Schnapper, Folio actuel, n°42, Gallimard 1994. - « Les métamorphoses de la question sociale, une chronique du salariat » Robert Castel, Fayard 1995. - « La sociologie du chômage » Didier Demazière, édition la Découverte, Paris 1995. - « Les tests psychologiques » de Cécile Césari éd Marabout (N° 3533) 1996 - Fiche CIDJ Mai 2002 page 3.01 intitulée « Organiser sa recherche d’emploi » - Un parcours pour l’embauche (se) former aux techniques de recherche (se) former aux techniques de recherche d’emploi Michel Bourse éd Chronique sociale Les Presses de l’Université de Laval 1996 REVUES - Actualités Sociales Hebdomadaires (ASH) n° 2309 du 02 Mai 2003 p.10 - Alternatives économiques, N° 145, Février 1997 « 5,7 millions de personnes en quête d’emploi », Alternatives économiques, n° 145, Février 1997
- « Le marché du travail » Edition Nationale du 7 octobre au 14 octobre 2002 » page 6 article de Florence Labbé paru sous le titre « soigner son look pour trouver un emploi »
- Courrier cadres APEC l’hebdo pour piloter votre carrière semaine du 20 au 26 mars 2003 p. 25 Autres ouvrages, revues, cours, émissions TV… - Emission CAPITAL intitulé « trouver des jobs » d’Emmanuel Chain diffusée le 18 mai 2003 à 20 h 50 sur M6
- « Cours de technique de recherche d’emploi et d’analyse de pratiques » de M. R. WITTORSKI IUT Carrières Sociales option ASSC de février à mai 2003
- « L’art de mener un entretien de recrutement » J.P Doury aux éditions d’organisation - « Dix outils clé du recruteur » M. Chaudagne Go éditions 1998 - « Le recrutement » D. Jouve et D. Massoni PUF 1996 - « Evaluation du personnel : Quelle méthodes choisir ? » C. Lévy-Leboyer Editions d’organisation 1990 - « Graphologie et recrutement » M. Desurvivre Editions d’organisation 1992
- Divers numéro de la revue « Rebondir » Les Sites Internet - ANPE, APEC… - Emailjob.com - Cadremploi.fr - Formatel.com - Guide Baden Cv http: // 100cv.com - Graphologie.net - aide.emploi.net - api.guide.free.fr - chez.com /recrutement [1] L’ensemble des chiffres concernant le chômage est de source DARES enquête commandée par le ministère du travail pour mai 2003 publié dans ASH (Actualités Sociales Hebdomadaires) N° 2309 du 02/05/2003 page 10 [2] « 5,7 millions de personnes en quête d’emploi », Alternatives économiques, N° 145, Février 1997 [3] « L’épreuve du chômage » Dominique Schnapper, Folio actuel, n°42, Gallimard 1994 [4] « L’épreuve du chômage » Dominique Schnapper, Folio actuel, n°42, Gallimard 1994 [5] « Les métamorphoses de la question sociale, une chronique du salariat » Robert Castel, Fayard 1995. [6] « La sociologie du chômage » Didier Demazière, édition la Découverte, Paris 1995.
[7]
« le marché du travail, Edition nationale du 7 octobre au 14 octobre 2002 »
page 6 article de Florence Labbé paru sous le titre « soigner son look pour
trouver un emploi »
[8] Un parcours pour l’embauche, se former aux techniques de recherche d’emploi Michel Bourse Chronique social Les Presses de l’Université de Laval 1996 p.43 [9] Un parcours pour l’embauche, se former aux techniques de recherche d’emploi Michel Bourse Chronique social Les Presses de l’Université de Laval 1996 p.4 [10] « Les tests psychologiques » de Cécile CESARI éd Marabout (N° 3533) 1996 p.10 [11] Cours de TRE de M. R. WITTORSKI IUT Carrières Sociales option ASSC de février à mai 2003 [12] Courrier cadres APEC l’hebdo pour piloter votre carrière semaine du 20 au 26 mars 2003 [13] « Les testes psychologiques » Cécile CESARI , éd Marabout (3533) 1996 p.148 [14] Fiche CIDJ Mai 2002 page 3.01 intitulée « Organiser sa recherche d’emploi », enquête réalisée par l’Usine Nouvelle et l’APEC en ce qui concerne les chiffres donnés
F………….. Nadia HEMANA Djamal M…………..Stéphane M…………. Nadia R………….. Mélanie
IUT 24 Janvier 2003 Monsieur C. JODEAU
Travail de Groupe en Technique d’Expression Sujet : Concevoir et Animer une séquence de Formation Thème choisi : Elaboration d’un Portefeuilles de compétences Titre de l’Atelier : « Cv ou Cv pas ? » Documents annexes Critiques et Autocritiques (évaluation de la première séance) Le thème de l’atelier nous est apparu au regard de certains emplois jeunes qui arrivent à la fin de leur contrat à durée déterminée de 5 ans. Ces emplois jeunes vont se retrouver sur le marché du travail et seront donc amenés à mettre en avant leurs expériences et compétences professionnelles. La recherche d’emploi est un long processus dont l’élaboration du Curriculum Vitae est une étape importante. Mais la rédaction d’un CV thématique passe par des travaux préliminaires comme la construction d’une grille de compétences puis l’élaboration d’une Bible de compétences afin de repérer les capacités, les compétences et les savoirs faire développées dans les lieux de travail et de pouvoir valoriser ces expériences qui sont parfois transversales ou qui peuvent être transposable ou transférable à un autre emploi. « CV ou cv pas » Atelier : « Elaboration d’un Portefeuilles de compétences » Public : Les 26 élèves de la promotion Animation : 5 animateurs Supports : Paper board, tableau, documents de travail (format A4 et A3)… Objectif général ou Finalité : Acquérir les outils nécessaires à l’élaboration d’un Cv Thématique. Sous Objectifs : Ø Resituer la Bible de compétences dans la construction d’un Cv thématique et ce Cv dans la démarche de recherche d’emploi Ø Définir les différents termes (Cv thématique, Bible de compétences, domaine de compétences, savoir faire…) Ø Montrer l’utilité d’une bible de compétences Déroulement de la séance : ü Présentation de la séance (thème, objectifs, durée et déroulement) poster permettant de resituer le tableau, les domaines et le Portefeuille de compétences avant l’élaboration d’un Cv thématique 5 mn ü Définition de certaines notions (Bible de compétences…) 5 mn ü Réalisation d’un tableau des activités à partir de documents remis aux étudiants (annexe 1) 10 mn ü Repérer les différents domaines de compétences permettant d’élaborer son Portefeuilles de compétences 10 mn ü Un étudiant expose son travail au groupe (noté au tableau) 5 mn ü Débat alimenté par des questions réponses et un apport d’éléments sur le Cv (les 7 règles d’or, ce qu’il faut éviter dans un Cv…) 5 mn ü Remise de documents outils ( annexe 2 et 3 ) et du questionnaire d’évaluation 5 mn
ATELIER CV OU CV PAS ? § Que pensez-vous du choix du thème ? § Comment avez-vous perçu le déroulement de la séance d’animation ? (points forts et points faibles ) § Avez-vous eu le sentiment d’avoir appris des choses ?
Oui (si oui lesquelles) Non (si non pourquoi selon vous)
§ Comptez vous utiliser et mettre à profit les informations apportées par cet Atelier ?
Oui (si oui dans quelles circonstances ?) Non
§ Vos suggestions (ce que vous aurez souhaité en plus La conception et l’élaboration ainsi que l’évaluation d’une séance d’animation nécessitent un grand travail de préparation. Le travail de groupe ajoute des difficultés supplémentaires en ce qui concerne l’articulation des étapes, la prise de parole et la coordination lors du déroulement. La réussite d’une séquence de formation tient à plusieurs éléments : ü Une bonne connaissance du thème ü Une bonne préparation des interventions entre les animateurs ü L’utilisation de supports pédagogiques attractifs et permettant l’interactivité ü Une mise en scène intéressante permettant l’adhésion d’un groupe pas toujours prédisposé à coopérer Le but des animateurs en dehors des Objectifs clairement définis est de séduire le public, faire en sorte que celui-ci reparte avec des connaissances acquises sans le sentiment d’avoir fait un effort dans l’apprentissage. Ainsi la séance doit être aménagée avec des temps de réflexion, d’échanges, entre la détente et l’effort intellectuel (la concentration des auditeurs). L’humour, la gestuelle, la mimique et la provocation peuvent et doivent être utilisés pour éviter une inattention du groupe. Le but étant de captiver, de choquer et d’attirer l’attention en plus de susciter la réflexion sur un sujet donné. Facilité la compréhension, c’est être claire, précis, concis et cohérent dans les consignes. Un public ne peut s’intéresser à une activité qu’à partir du moment où les animateurs s’intéressent à lui, le fait participer (pédagogie active Freinet), il n’est pas uniquement spectateur mais acteur de la séance de formation. Une séquence de formation nécessite une préparation qui repose sur une projection, une anticipation du déroulement de la séance, de la réaction du public, de certaines défaillances des intervenants et de certains impondérables, une manière en quelques sortes de rebondir en cas de piéges (questions) ou d’imprévu. Une orientation générale qui s’articule autour de quelques axes doit être présente à l’esprit afin de ne pas sombrer dans une animation qui ne tourne qu’autour d’une transmission de connaissances, un excès néfaste dans la mesure ou le public n’en retire et retient pas grand-chose. Toute la difficulté de ce type de séance réside dans le fait de gagner l’attention du public, de faire en sorte qu’il soit intéressé et impliqué. Il faut faire participer et valoriser les interventions de chacun afin de créer une interactivité. L’évaluation aura permis à l’équipe de pointer les défaillances de la séance et les limites de notre intervention, bien que le thème ait été judicieux et pertinent, que le sujet ait été creusé, il nous manquait une certaine coordination et une interactivité avec le public. La forme n’a pas été à la hauteur du fond et une bonne séquence de formation repose sur un nécessaire équilibre des deux.
CRITIQUES ET AUTOCRITIQUES de la séquence de Formation
Techniques de recherche d'emploi 1/ Répondre à une annonce : · Eclatez l'information contenue dans la petite annonce dans les rubriques suivantes : · Entreprise et environnement · Poste · Profil du candidat recherché · Dans un premier temps, contentez-vous de recopier les différents éléments de l'annonce et de les classer dans ces trois colonnes. · Remettez en forme ces indications. · Quels sont les éléments essentiels ? · Quels sont les mots clés ? · Quels sont les éléments à mettre en relation entre eux et qui éclaireront d'un jour nouveau le poste proposé ? · Quelles informations complémentaires souhaiteriez-vous connaître ? · Allez plus loin dans l'analyse. · Quel est le problème réel de l'entreprise ? · Quel est son besoin ? · Quel est le profil du candidat idéal ? · Quels sont les points sur lesquels le recruteur va probablement départager les candidats ? 2/ Faire une campagne de candidature spontanée : · Quatre idées à faire passer.
·
Pourquoi je vous écris
?
·
Ce que j'ai à vous
proposer.
·
Ce que je souhaiterais
réaliser avec vous. · Proposition d'entretien. · Conseils pratiques. · pas plus de 20 lignes · joindre un curriculum vitae · éviter les photocopies 3/ Préparation de l'entretien : · Quelle hiérarchie ? · Raison du recrutement (vacance ou création de poste) · Rattachement hiérarchique, place sur l'organigramme · Relation avec les centres de décision les plus proches · Quelles fonctions ? · Résumé des tâches essentielles. · Les responsabilités exprimées en crédits alloués, chiffres de vente... · Les moyens disponibles, équipements, budget, ... · La supervision exercée (effectif, catégorie) · Marges d'initiatives, libertés d'action · Les relations internes, services de l'entreprise avec lesquels vous serez amené à travailler · Les critères d'appréciation et de jugement des performances · Qualités premières pour remplir la fonction · L'évolution prévisible du poste · Les exigences particulières du poste : déplacements (fréquence, durée...) · Quel est le type de gestion du personnel pratiqué par l'entreprise ? · La mobilité interne (mutation, promotion) · Les possibilités de formation · La politique des salaires · Les méthodes d'appréciation individuelles des résultats et du potentiel personnel Votre stratégie sera d'arriver à faire décider par votre interlocuteur que vous êtes le candidat le plus apte à remplir le poste sur le point de vue de : · Votre personnalité · Votre expérience professionnelle · Vos possibilités de réalisations futures au sein de l'entreprise
LES REVUES PROFESSIONNELLES
Les journaux ou revues disponibles à l'ANPE ont une (*) derrière leur nom. N'hésitez pas à demander les revues disponibles en ANPE, elles peuvent être différentes d'une région à l'autre.
LES SITES D'OFFRES D'EMPLOIS
PORTAIL POUR L'EMPLOI
BANQUES DE CV
OFFRES A L'ETRANGER
OFFRES D'EMPLOI DANS LES INSTITUTIONS EUROPEENNES Beaucoup de postes s'ouvrent actuellement
pour les institutions européennes. La plupart par voie de concours, mais aussi
certaines en CDD ou CDI. · Les diplomes demandés sont souvent élevés · Les langues (anglais au moins) sont indispensables · Une bonne connaissance des institutions et de l'actualité européenne et très souhaitable voir indispensable. Vous trouverez la pupart des offres et avis de concours sur les sites qui suivent :
LES SERVICES EUROPEENS DE L'EMPLOI Les ANPE locales des pays Européens (et de
quelques autres) : LES ENTREPRISES D'INTERIM
POUR LES ETUDIANTS ET JEUNES DIPLOMES
LES JOURNAUX ET QUOTIDIEN CONCOURS ADMINISTRATIFS DROITS DES SOCIETES ET CREATION D'ENTREPRISE
LES QUESTIONS-PIEGES
Pourquoi avez-vous choisi de
faire ce métier ? Parlez-moi de vous !
Quels sont vos défauts et vos
qualités ? N'êtes-vous pas un peu jeune pour
le poste ? N'êtes-vous pas un peu âgé pour
le poste ? Vous avez souvent changé
d'entreprise, nous recherchons quelqu'un de stable :
Le problème c'est que vous ne
connaissez pas (telle ou telle chose ) :
Vous avez souvent travaillé
seul... êtes-vous sûr de pouvoir travailler en équipe ?
Pourquoi êtes-vous au chômage
depuis si longtemps si vous êtes compétent(e) ? Avez-vous d'autres propositions ?
Rappelez-moi quels étaient les
critères de l'offre ? Vous croyez que notre entreprise
peut vous offrir des perspectives de carrière intéressantes ?
Que connaissez-vous de notre
entreprise ? Vous nous semblez habiter
beaucoup trop loin de l'entreprise !
Vous n'avez pas obtenu votre
diplôme. Pourquoi ? Le travail exigera une grande
disponibilité, cela ne vous pose pas de problème ?
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